Quel est votre livre de chevet ?
Pour moi, un livre de chevet s’apparente à une addiction, une sorte d’ouvrage indéfectible vous questionnant à l’infini… Je n’en ai pas. Avec moi, les bouquins défilent les uns après les autres, tous porteurs d’une perspective différente, un horizon, une nouveauté. Certains peuvent durer plus que d’autres comme “Les fleurs du mal” de Baudelaire. J’adore la poésie subversive et rebelle.
Adolescente, quel roman a eu un impact sur votre vision du monde ?
La collection Les Rougon-Macquart d’Emile Zola m’a fait voyager dans une réalité dure et inconnue. L’œuvre “Germinal” en tête. À travers ces romans, j’ai découvert ce qu’est la prise de conscience collective.
Quelle publication vous a donné envie d’écrire ?
Tous les livres de Colette. Je me suis peut-être prise pour une femme de lettres. J’ai aimé l’auteure au point de rêver écrire “L’Ingénue libertine”. J’ai admiré son audace et je me suis passionnée pour son sens de la poésie sur ce sujet sensible.
Quel essai a éveillé votre militantisme féministe ?
“Le Deuxième sexe” de Simone de Beauvoir. J’ai découvert que la passivité est ce qu’une société patriarcale exige des femmes. Et qu’“on ne naît pas femme, on le devient”. C’est la liberté, la clef de l’existence.
Quel ouvrage a marqué votre vie de femme ?
Je dirai plutôt “ma vie d’être humain”. J’ai toujours été fascinée par tous les genres littéraires : de la science-fiction à travers Barjavel et Isaac Asimov, au polar avec Agatha Christie, en passant par les classiques que je dévorais par auteurs ou par pays. Je suis littéralement tombée amoureuse des écrivains russes puis sud-américains. Les auteurs féministes, à l’instar de Simone de Beauvoir, Virginia Wolf, Erika Jong, Colette et Georges Sand m’ont également beaucoup inspirée. Si je vous faisais une liste, elle serait trop longue…
Quel bouquin vous a bouleversée ?
Tous les livres sont émouvants. Ils ont une âme. Ils font rire et pleurer. Dans le tas, ce qui me vient avec émotion à l’esprit est “Le Journal d’Anne Franck”, lu lorsque j’étais enfant.
Quel livre auriez-vous aimé écrire ?
“À la recherche du temps perdu” de Marcel Proust. Je peux écrire du thriller, du polar, de la science-fiction, mais pas du “Proust”. Son style est singulier. Il est connu pour employer de longues phrases, usant de nombreux points-virgules et virgules ainsi que de métaphores dans ses magnifiques descriptions.
Quel est votre livre ressource ?
Incontestablement, je dirai “Le Prophète” de Khalil Gibran. Je me souviens même de la première fois que j’ai tenu cet ouvrage entre les mains : le texte y était court. Aussi, je l’ai lu rapidement. Puis une nouvelle fois. Avant de méditer sur ces lignes saisissantes, inscrites à la fois dans la spiritualité et l’intelligence, la tempérance et une forme de sagesse. Cela a été une révélation. Ce livre serait mon guide.