Que représente pour vous cette sélection ?
C’est un rêve devenu réalité après dix ans de travail acharné entamé pour ce documentaire au format hybride, mêlant réalité et fiction. Le festival de Cannes est une véritable institution reconnue et respectée de tous. Cette sélection est ainsi une chance, une reconnaissance et un tremplin pour ma carrière.
Votre film parle, en toute intimité, de relations familiales et de souvenirs d’enfance. Les vôtres. Pourquoi cette approche ?
A travers mes documentaires, je me suis souvent arrêtée sur le quotidien des autres comme celui des habitants dans les montagnes de l’Atlas. Mais, j’ai senti que j’avais besoin de me dévoiler et de m’interroger sur ma propre histoire. J’ai opté pour le regard naïf d’une fillette, moi à l’époque, qui mène une investigation au sein de sa famille afin de tenter de démêler le vrai du faux sur tous les petits mensonges qu’on lui a dit.
Quel impact ont ces « petits mensonges » ?
Ces petits mensonges au sein de la famille se répercutent forcément sur la société. C est un peu comme l’effet papillon…
Quelle est l’importance du regard féminin dans le cinéma français ?
Pour moi, la place des femmes au sein du cinéma est en train d’évoluer. Nous, les femmes, nous sommes de plus en plus nombreuses à raconter des histoires devant et derrière caméra. Je n’aime pas trop l’idée de m’arrêter sur le genre du réalisateur car, au final, peu importe si c’est une femme ou un homme. Si un film est bon, il l’est ! Toutefois, personne ne peut le nier, une femme a une sensibilité qui lui est proche.. Aujourd’hui, nous voyons une génération de femmes cinéastes plus importantes et, je suis convaincue que ce n’est pas fini car les femmes passionnées transcendent les frontières !