Artiste iconoclaste, Mohamed Mourabiti revient avec une belle exposition à la Maison Denise Masson à Marrakech. Placée sous le signe de l’écriture du sacrifice, l’œuvre de Mohamed Mourabiti mêle e diverses techniques traduisant une quête introspective où matière et souvenirs dialoguent
“Son génie impulsif recherche mille chemins turbulents pour l’expression de son moi. Dans l’heure du cri, rouge comme un soleil cramoisi, authentique, se répandant par couches successives, par trainées écrues le long des fibres de la toile, débordant parfois le cadre de l’imaginaire créatif de l’artiste et nommer l’innommable. Rouge fécond, les convulsions de la bête immolée sur le blanc immaculé d’un tableau qui se fait œuvre d’art par la dextérité de l’homme assoiffé du souvenir de nos rites sacrificiels. Est-ce à dire que l’offrande de Mourabiti se fait aux esprits en signe de contrition, que son art devient inaltérable et donc fascinant ou redouté ? Si le message du sacrifice originel est symbole du renoncement aux liens terrestres, on retrouve fatalement le mythe d’Abraham et d’Issac dont la finalité est la purification de l’âme, la repentance”, écrit l’écrivain et critique d’art Abdelhak Serhane dans la présentation de cette exposition.À découvrir jusqu’ au 31 décembre 2025 à la Maison Denise Masson à Marrakech.