D’un cheminement initiatique porté par la mystique et tendu, d’une part, vers l’insaisissable mémoire du jardin d’autrefois et d’autre part, vers l’insoutenable lumière. Une lumière, d’abord, inséparable de son contraire, l’ombre, qui irradie et donne forme à toute chose de la vie. Une lumière, ensuite, de la foi en la puissance, sublime et absolue, agissante en toute parcelle de l’existence. Celle de la puissance originelle qui ne se révèle en son absolue beauté et en sa noble majesté, que seulement à qui s’évertue à l’accueillir. »
Cette exposition propose des œuvres récentes de l’artiste, aussi bien abstraites que figuratives, qui s’inscrivent pleinement dans son habituel univers créatif caractérisé par le noir et le blanc et où scintillent de manière parcimonieuse une touche de couleur vive, jaune, rouge ou bleue.
Face à ces deux ensembles d’œuvres, le spectateur peut, a priori, voir deux expressions diamétralement opposées. Mohamed Rachdi nous alerte en expliquant qu’il n’en est rien et qu’en réalité pour Abdelkébir Rabi’ « … c’est foncièrement un continuum créatif qui s’énonce sous deux aspects qui peuvent, certes, apparaître comme différents, alors qu’au fond il s’agit toujours de la même chose. » C’est ce que d’ailleurs l’artiste, lui-même, affirme : « Les deux démarches, malgré leur dissemblance apparente, ne peuvent être que les deux faces de la même médaille. ».
Jalil Elghrib, directeur de Khalid Fine Arts Gallery, précise que cette exposition sera rythmée de rencontre débats réunissant des artistes, des penseurs de l’art et des écrivains pour réfléchir sur le fait artistique à part des questions portant sur le dessin et la peinture et sur l’acte créateur dans son acception élargi à l’intervention dans l’espace naturel.