Naïma Samih, une voix d’or qui s’éteint

Le Maroc pleure l'une de ses icônes musicales les plus inoubliables. Naïma Samih, voix d’or et symbole d’une époque où la chanson marocaine touchait au sublime, s'est éteinte ce 8 mars, à l’âge de 72 ans. Son timbre unique, à la fois puissant et émouvant, a bercé plusieurs générations. Retour sur le parcours d'une icône.

Elle n’était pas qu’une voix, elle était une émotion pure. Née en 1953 à Derb Sultan à Casablanca, Naïma Samih grandit au sein d’une famille modeste. Son destin semblait tracé loin des feux de la rampe : dès son plus jeune âge, elle doit abandonner l’école pour aider les siens, en travaillant comme couturière et coiffeuse. Mais la musique est déjà en elle. Elle chante dans la rue, lors de fêtes de quartier, et ses proches devinent en elle un talent hors norme.

L’opportunité qui changera sa vie viendra de l’émission radiophonique “Mawahib”, animée par Abdenbi Jirari, véritable tremplin pour les jeunes talents de l’époque. Sa voix bouleverse, son nom circule, et très vite, Naïma Samih s’impose comme l’une des figures montantes de la chanson marocaine.

“Yak A Jarhi” : la chanson d’une vie

Les années 1970 marquent l’ascension de Naïma Samih. Avec Al Khatem, Bahhara et Nouara, elle séduit le public marocain par sa voix profonde et son interprétation sincère. Mais c’est en 1980 que son destin prend un tournant décisif avec Jrit ou jarit, plus connue sous le nom de Yak A Jarhi.

L’histoire de cette chanson remonte à 1974, lors d’une tournée en Algérie. Abdelhadi Belkhayat est accompagné du compositeur Abdelkader Wahbi et du parolier Ali Haddani, en pleine réflexion sur l’interprète idéal pour Jrit ou jarit. Wahbi imagine Belkhayat, tandis qu’Haddani plaide pour une voix féminine. Un soir, attablés à la terrasse de leur hôtel, ils entendent Naïma répéter Allah aliha ksara. Sa voix vibrante s’impose comme une évidence : ce sera elle.

Et le succès est immédiat. Dans les années 1980, Yak A Jarhi dépasse les frontières du Maroc et fait connaître Naïma Samih dans tout le monde arabe et au-delà. Son interprétation bouleversante en fait un classique, repris par de nombreux artistes comme Georges Wassouf, Cheb Khaled, Assala Nasri, Asmaa Lamnawar, etc. Ce n’est pas juste un tube, c’est une mélodie qui incarne la douleur et la résilience, une ode aux amours déchirées et aux blessures silencieuses.

Après quarante ans de carrière, Naïma Samih laisse un héritage musical indélébile. En 2007, affaiblie par des problèmes de santé, elle se retire progressivement de la scène. Mais sa voix, elle, n’a jamais cessé de résonner.

Aujourd’hui, le Maroc pleure une icône, mais Naïma Samih n’est pas vraiment partie. Son chant continue d’habiter les cœurs, de consoler et d’émouvoir. Car une diva ne disparaît jamais : elle s’inscrit dans l’éternité.

 

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