Ghizlane Agzenaï, une artiste haute en couleurs

Ghizlane Agzenaï fascine. À 34 ans, la plasticienne et street artist est l’une des révélations de ces dernières années. En effet, elle a tout pour plaire. Sa personnalité, déterminée et ultra optimiste. Et son style, singulier, mêlant formes géométriques et couleurs vives. Portrait.

Une odeur d’encens embaume l’atelier de Ghizlane Agzenaï. “Ces senteurs m’apaisent”, sourit délicatement l’artiste. Autour d’elle, quelques-unes de ses toiles en cours ou fraîchement achevées, une immense table de travail recouverte de pots de peinture et de pinceaux, un canapé vert fluo et un bureau où, au-dessus, est accroché sous forme d’éclairage un mantra. Son mantra. “Love + light”. Deux petits mots qui sembleraient anodins mais représentent à la perfection sa personnalité : une éternelle optimiste qui, au fil des années, s’est construit un univers artistique, coloré et réconfortant, rempli de “totems” comme elle aime qualifier ses œuvres, sur lesquels s’entrelacent les lignes et autres formes géométriques. Souvent imposantes, ses toiles et sculptures hypnotisent jusqu’à apaiser. “Connaissez-vous la signification du mot totem” ? demande spontanément la plasticienne.  “Il représente des symboles et des énergies. Les miens sont imprégnés de positivisme et d’espoir.” Des “good vibes” qu’elle propage dans son exposition “Dimension 2112 : Genesis”* lancée le 02 octobre 2023,  à la Galerie 38. Un événement grandiose pensé comme une expérience immersive et sensorielle, inédite qui s’éprouve  littéralement. Mapping vidéo, peinture cellulosique sur bois, acrylique sur toile, totems en néon LED,… un voyage contemplatif hautement coloré, qui se veut comme une petite parenthèse hors de ce monde ultra anxiogène.

Une décision

Native de Tanger, Ghizlane Agzenaï a grandi à Casablanca avant de poursuivre ses études de commerce en France. De retour au Maroc, elle fait ses premiers pas dans le monde professionnel en tant que consultante en communication. Très rapidement, elle se rend compte que ce n’est pas son dada. L’art l’envahit. Depuis sa plus tendre enfance, elle griffonne, parfois inconsciemment, sur des bouts de papiers. “À chaque fois que mes parents en avaient l’occasion, nous allions visiter un musée”, se rappelle-t-elle. “J’ai aussi baigné dans l’univers de mon père, ingénieur en travaux publics. Je l’ai toujours vu travailler et manipuler des plans notamment en 3D”.  En 2013, Ghizlane Agzenaï se lance dans le milieu artistique. Le déclic ? “Difficile de le situer”, répond-t-elle. La décision prise, cette fine adepte du “ni regrets, ni remords”  se forme, en autodidacte, commence à faire, méticuleusement, des recherches artistiques pour trouver son style et fonde, avec une autre artiste, un studio créatif spécialisé en design graphique à Casablanca. 

Une envolée

En 2016, Ghizlane Agzenaï  envoie, sur un coup de tête, un mail à un duo d’artistes de renom, les Allemands Low Bros qui la convient à venir en résidence, à Berlin. Au fil des échanges et du travail mené, la plasticienne découvre son langage artistique basé sur les formes graphiques et les couleurs. “C’était une évidence”, sourit-elle. “La géométrie est un outil universel aux combinaisons infimes que je réinterprète selon mes émotions. Quant à la couleur, les nuances choisies sont vibrantes de dynamisme et d’optimisme.” Son art révélé, la plasticienne explore et décline ses œuvres sur plusieurs formats et supports. En 2017, elle participe à deux expositions collectives à Berlin. Puis, en 2018, elle s’essaie, sans hésiter, aux fresques murales à Rabat (Festival JIDAR), à Paris, à Barcelone ou encore à Linz, en Autriche. Remarquée très rapidement par la Galerie 38, elle présente, dès 2019, son premier solo show à Casablanca. L’exposition est un véritable succès. Sa carrière propulsée. Ghizlane Agzenaï captive, tapant même dans l’œil d’une célèbre maison de parfumeur, Guerlain, avec qui, elle réalise, en 2022, une collaboration inédite. Une expérience merveilleuse pour cette plasticienne inspirante, au talent infini, insoupçonnable et illimité. En effet, comme elle l’appuie, “l’exposition “Dimension 2112 : Genesis” n’est que le début”

 

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