Consciente des enjeux économiques et soucieuse d’agir en faveur d’une meilleure répartition des chances, Enabel a développé, à la demande de la Ministre de la Coopération au Développement et de la Politique des Grandes Villes, le Prix Awa, Entrepreneures avec impact. Ce projet aux volets multiples constitue un outil de promotion et de développement de l’entrepreneuriat des femmes et offre un appui concret aux entrepreneur·es dans les pays partenaires d’Enabel et en Belgique. Lancé en 2022, le Prix Awa entend mettre en lumière le travail de 12 femmes chaque année et en inspirer d’autres. Une communauté d’échanges et d’évènements est créé autour de l’entrepreneuriat des femmes.
Pourriez-vous nous présenter le Prix Awa ? Comment est né ce projet ?
Le prix Awa est un projet initié par la ministre de la coopération belge, et exécuté par Enabel, l’agence de coopération belge. C’est un projet qui se divise à la fois en un concours et en des actions de sensibilisation dans 20 pays.
Nous avons essayé de trouve un nom qui représente toute les femmes: Hawa en arabe, Awa en Afrique de l’ouest ou encore Eva pour les anglophones.
Nous faisons des actions de sensibilisation, notamment sur les questions de la formation des femmes. D’où la mise en place d’un événement avec l’école ISGA, où on a donné la parole aux Marocains et Marocaines, autour de l’entrepreneuriat des femmes. Beaucoup de rire et de pleurs, notamment grâce au témoignage de Khadija Mardi.
En gros, nous essayons de faire des choses concrètes et adaptées dans chaque pays.
Quels types de candidatures espérez-vous pour cette seconde édition ?
Cette seconde édition est axée autour de l’économie verte et circulaire. Nous souhaitons pouvoir atteindre des femmes, entrepreneures qui ont à la fois une démarche inclusive et sociale dans leur entreprise et qui ne sont pas forcément des personnes mises en lumière.
Le rôle modèle est la femme accessible, qui représente madame tout le monde et c’est une réelle source de motivation pour les femmes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat.
Deux femmes entrepreneures ont été distinguées lors de la première édition. Quel a été leur parcours depuis qu’elles ont remporté le prix ?
Une entrepreneure s’est particulièrement démarquée entre plus de 2400 candidates et c’est une Marocaine, Rim Machhour. Elle représente réellement l’entrepreneuriat social, le projet vient de débuter. Nous essayons de mettre en avant à l’international ce rôle modèle et également de l’appuyer sur les renforcements en capacité qu’elle juge nécessaire pour son entreprise.
Rim Machhour est co-fondatrice de l’entreprise Dealkhir, et elle a reçu un prix de la ministre de la coopération belge, en présence de sa majesté la Reine de Belgique.
Quel impact ont ces entrepreneures sur leur communauté depuis leur distinction ?
Ce qui est merveilleux avec un Rim c’est qu’elle a réussi à déconstruire certains stéréotypes dans différents pays de la femme entrepreneure marocaine.
L’impact ne peut se voir que sur le long terme, mais ce qui a été très visible, ce vendredi 9 juin lors de notre évènement avec l’ISGA c’est que son parcours a inspiré des étudiantes et étudiants.
Nos seules limites sont celles que l’on se met. Rim était directrice d’un orphelinat et elle a souhaité œuvrer de manière durable pour sa communauté. Elle s’est alors lancée dans l’entrepreneuriat social. Avec Dealkhir, elle appuie des projets associatifs tout en permettant aux consommateurs d’avoir de bons deals. Elle a innové en matière de deals solidaires et inspiré chaque jour des Marocains et Marocaines d’ici et ailleurs.