Et si c’était votre nouvelle résolution ? Se libérer du syndrome de l’imposteur pour enfin évoluer professionnellement ! Mais avant de lancer les offensives, essayons de mieux comprendre ce qu’est le syndrome de l’imposteur. Manque de confiance en soi, peur de l’échec, légitimité remise en question, auto-censure, anxiété, … sont autant de signes rencontrés chez une personne souffrant du syndrome de l’imposteur, comme l’énumère Nadia B. Sebti, experte en développement personnel et professionnel, accompagnatrice de dirigeants, de comités de direction et partenaire de Convergence conseil.
« Je me libère du syndrome de l’imposteur ! »
Rassurez-vous, le syndrome de l’imposteur n’est pas une fatalité. Il est possible de le dépasser ! La première étape à suivre ? “Réaliser la place que nos peurs et anxiétés nourrissent dans le dialogue intérieur. Une fois cette prise de conscience admise et acceptée, alors on peut lancer le plan de bataille”, répond Nadia B. Sebti. “Il est ensuite important d’apprendre à gérer son anxiété et séparer les faits, des émotions. On fait ainsi abstraction de ce qu’on ressent pour avoir une meilleure analyse et vision de ce qu’on a réalisé ou parcouru jusqu’ici.” Le but ? Recréer une spirale vertueuse pour reprendre de l’estime et confiance en soi. Un avis partagé par Manal Bernoussi, fondatrice et directrice générale de “Leaders On Purpose”, un podcast qui partage des parcours et enseignements de leaders inspirants nationaux et internationaux. Comme elle l’appuie, il faut reconnaître sa valeur. “Il m’est arrivé de douter de ma légitimité dans certaines situations, mais je me suis rappelée tout le travail, la préparation et la résilience qui m’ont permis d’y arriver”, confie-t-elle, avant d’appeler à changer son discours intérieur. “Au lieu de vous concentrer sur ce que vous ignorez, focalisez-vous sur ce que vous êtes en train d’apprendre, explique-t-elle. L’un des exercices qui m’a beaucoup aidée est la tenue d’un journal. Grâce à cette pratique régulière, je prends le temps de noter les choses que j’ai accomplies, aussi petites soient-elles. Cette habitude a renforcé ma confiance et m’a permis de suivre mon évolution et le chemin entrepris.”
Pas à pas, victoire après victoire
Pour Leila Bazzi, fondatrice du podcast “Shape Your Career”, plus connu sous son ancien nom “Les inspiratrices”, il est crucial de se forger un mental d’acier pour surmonter le syndrome de l’imposteur. Comment ? “En se fixant des objectifs clairs, à court, moyen et long terme”, plaide-t-elle. “Chaque objectif doit être décomposé en sous-objectif avec un délai précis.” Pour cette actrice engagée dans le leadership féminin, ceci vous permettra d’allouer le temps et l’énergie nécessaires à vos petites et grandes réalisations. Autre élément clef : s’entourer ! “Mentor ou sponsor, toute personne bienveillante, susceptible de vous aider, est le bienvenu”, soutient-elle, enchaînant qu’“un sponsor n’est pas un mentor, c’est une personne dans l’entreprise qui a de l’influence dans l’organisation.” Aussi, identifiez-là et rapprochez-vous d’elle, elle pourrait glisser quelques mots à votre boss, mettant en avant votre travail et vos réussites. Vous occuperez ainsi du terrain et intensifierez petit à petit votre présence. “Entourez-vous de mentors et d’un réseau qui vous soutiennent et vous rappellent vos forces”, souligne également Manal Bernoussi. “J’ai trouvé un soutien précieux au sein de communautés comme Mentor’Elles et We4She, où les femmes s’entraident, parlent de problématique communes et partagent leurs expériences ». Il faut aussi apprendre à travailler avec son chef. Ce n’est pas parce qu’on veut surmonter le syndrome de l’imposteur et évoluer professionnellement, qu’on doit dire “oui” à toutes ses demandes et répondre à ses messages et appels à n’importe quelle heure de la nuit. Comme l’appuie Manal Bernoussi “ la croissance est un voyage, pas une destination. Aussi, pour évoluer, il faut avoir le courage de sortir de sa zone de confort”. Et de croire en soi !