Il faut rappeler que la peur de dénoncer son persécuteur fait partie intégrante du processus d’intimidation. Mais il est irrecevable de respecter le désir de l’enfant dans ce cas de figure. Se taire revient à devenir complice de l’abus. On peut le rassurer, lui expliquer qu’on comprend ses craintes, qu’on ne fera rien qui pourrait lui nuire et qu’il est du devoir et de la responsabilité des adultes de lui assurer une sécurité physique et psychologique. Avant d’amorcer des démarches, il est important de rassembler autant d’informations que possible. Il faut demander à votre fils de décrire avec précision les circonstances et le lieu dans lesquels l’abus a lieu, qui sont les harceleurs, combien ils sont, etc. Parfois, les réponses à ces questions mettent sur la voie d’une solution… S’il refuse que vous dénonciez les persécuteurs, il faut faire en sorte qu’il le fasse lui-même, en compagnie d’un ami ou d’une personne de confiance, et effectuer le suivi par la suite, à titre de parent ; autrement dit, s’assurer que l’intimidation cesse. La direction pourra éventuellement charger un surveillant pour observer l’entourage de l’enfant, en classe, dans la cour… L’essentiel est de ne pas prendre la situation à la légère. En dernier recours, il vous faudra amorcer des démarches auprès de la direction de l’école ou des autorités, le cas échéant.