Conférer aux musiques africaines et moyen-orientales les places qu’elles méritent réellement. Le ton est donné pour cette seconde édition de Visa For Music qui a débuté hier après midi à Rabat.
Quarante formations musicales venues de presque tout le continent et du Moyen orient sont actuellement présentes dans la capitale du royaume pour donner le meilleur d’elles-mêmes. L’évènement est généreux, cosmopolite mais nourrit surtout l’ambition de s’affirmer sur la scène internationale à travers la promotion des talents. L’Afrique et le Moyen-Orient ont pratiquement inspiré tous les rythmes du monde, ajouté leur grain mélodieux à presque tout ce que nous écoutons aujourd’hui sans toutefois parvenir à s’imposer sur le marché faute de moyens ou de célébrations types. « Avec plus d’un milliard d’habitants et une richesse culturelle inimaginable, il est quand même curieux que l’Afrique ne présente qu’un pourcent de l’industrie musicale globale. Le Moyen-Orient pour sa part oscille entre un et deux pourcent alors que nous avons tous tant à donner. » a déclaré Brahim El Mazned, Directeur fondateur de Visa For Music, non sans insister sur le fait que ces rencontres ont vu le jour dans le but d’accompagner les artistes et de contribuer à leur rayonnement planétaire. Concerts, tables rondes, Ateliers de formation, projections de documentaires (…) le programme de cette deuxième édition qui s’étend sur quatre jours ne laisse rien au hasard et prend carrément des airs de laboratoires sonores où l’on fait du beau bruit pour la bonne cause. Ce n’est pas Said Chraibi qui dira le contraire. Ayant assuré l’ouverture du Salon d’une main de maitre, le virtuose du Oud marocain a mêlé des notes indiennes à ses partitions pour un résultat des plus suaves. Après le Maroc, le Cameroun avec BLICK BASSY, la Colombie via CREOLE, l’Egypte à travers CAIROKEE et l’Iran par ARASH KHALATBARI. Du rythme, du métissage, de la sensualité et ce n’était que la première soirée…
