Upcycling Club de KOUN, la nouvelle étape de la marque éthique, solidaire et écolo 

KOUN, une marque audacieuse ? Cela en a tout l’air. Depuis 2017, l’entreprise sociale d’insertion Ressourc’In mise sur un concept singulier qui allie développement durable et insertion professionnelle. Cette année, elle va encore plus loin dans l’aventure KOUN. Elle a lancé l'Upcycling Club de KOUN. Les explications avec Marine Pointillart Rouizem, gérante et initiatrice de ce projet.

 

Pourquoi avez-vous décidé de lancer l’Upcycling Club de KOUN en janvier dernier ?

Le Upcycling Club de KOUN vise à renforcer nos relations avec les entreprises, et à les encourager à intégrer le cercle vertueux du tri et du recyclage des déchets. C’est ainsi un outil de mobilisation des sociétés pour que nous puissions nous faire connaître, développer notre service de collecte et augmenter le volume des déchets collectés pour alimenter nos ateliers de recyclage. Concrètement, cela se décline en plusieurs volets :

un service de collecte des déchets triés, des prix avantageux sur notre catalogue, pour les collaborateurs de l’entreprise, l’offre d’objets design type logo de l’entreprise réalisé en matériaux recyclés et l’accès à la visite de nos ateliers. 

En 2017, vous avez mis sur pied un concept unique au Maroc. Depuis, comment a-t-il évolué ?

Très bien ! Nous avons élargi notre activité en lançant en mai 2018 un 3ème atelier qui est l’atelier papier recyclé pour proposer des cartes de visite, des blocs notes et du packaging en papier recyclé. Nous sommes les seuls au Maroc à fabriquer du papier recyclé ! Le concept mis en place plaît de plus en plus, et on constate aussi que les mentalités évoluent. Le recyclage et le upcycling deviennent tendances et les clients ou les entreprises partenaires recherchent des produits comme les nôtres pour une consommation plus durable et responsable. Nous commençons également à développer des relations B2B avec les entreprises, pour leur proposer du packaging, des supports de présentation de leurs produits sur leurs actions PLV…

Derrière la marque KOUN, ce sont des jeunes des quartiers populaires de Casablanca que vous avez formés. Aujourd’hui, combien en comptez-vous ?

Alors qu’au démarrage, nous en avions formés une vingtaine, on parle aujourd’hui de 60 jeunes répartis sur les 3 ateliers ! Dans le détail, 30 en papier recyclé, 17 en tissage, et 13 en plastique. Nous avons aussi près d’une dizaine de jeunes rémunérés tous les mois grâce à notre activité. Le nombre évolue puisque nous sommes une entreprise sociale d’insertion, en d’autres termes un tremplin. Résultat : les jeunes viennent, sont formés, orientés et insérés sur le marché du travail. 

Koun, c’est une marque d’accessoires de tissage et de mobiliers en plastique façonnés par les jeunes sous l’oeil de designers d’ici et ailleurs. Parmi les collaborations, laquelle a été marquante ?

Sans hésiter notre collaboration avec Mattia Bernini de Precious Plastic, un des fondateurs du collectif néerlandais qui a créé les machines que nous utilisons pour le recyclage du plastique. Mattia s’intègre vraiment bien auprès des jeunes et de nos équipes. Ils l’adorent !

Vous avez prouvé que votre concept fonctionne. Que vous manque-t-il alors pour l’implanter dans d’autres villes du royaume ? 

Nous souhaiterions tout d’abord consolider le concept ici, pouvoir embaucher plus de jeunes, de façon durable, et prendre en charge les frais de fonctionnement et d’encadrement grâce aux ventes, ainsi que devenir plus autonomes par rapport aux subventions des bailleurs de fonds. Déjà depuis plus de 18 mois, ce sont les ventes des produits qui permettent de rémunérer les jeunes en tant qu’agents de valorisation. On aimerait stabiliser l’activité pour avoir en permanence environ 15 jeunes embauchés à temps plein !

Pour les curieux, KOUN vous donne rendez-vous samedi 23 mars, tout la journée, au NKOA restaurant.

 

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