« Lorsque je m’immerge dans une ville que je découvre, pour en faire son portrait, j’ai besoin dans un premier temps de rester spectateur, observateur de ceux qui l’habitent et l’animent… J’ai choisi de dé-peindre Casablanca à travers une série de portraits (grandes gouaches,150cm/110cm) de femmes, les Bidaouyates », explique Elvézir. L’artiste peintre qui a séjourné à Casablanca entre fin septembre et novembre dernier a immortalisé des silhouettes et des personnages. « Par cette démarche, j’essaie de montrer la multitude, l’image plurielle de ses habitants ; quel que soit leur âge, leur condition sociale, leurs habitudes vestimentaires, ces dernières mêlant souvent tradition et contemporanéité. Les personnes que je choisis de peindre, souvent de dos, sont des inconnus que je croise dans la rue. Des couleurs, des lumières ou des attitudes retiennent mon attention. Ces singularités m’apparaissent telles des personnages-symboles. Représentatifs de leur ville par leur diversité, leur point commun est d’habiter, de cohabiter tous au sein de la même cité, tout en restant des anonymes couchés sur une toile”, précise-t-il.
Le résultat, ce sont 14 portraits d’inconnues représentant l’image des bidaouiyate.
À découvrir à l’institut français de Casablanca, jusqu’au 21 avril 2019