Mercredi 6 janvier, un an après l’attentat dans lequel ont péri plusieurs membres de la rédaction de Charlie Hebdo, le journal satyrique commémore à sa manière cette sombre date anniversaire. et encore une fois, ça ne plait pas à tout le monde…
Ce matin, sur les réseaux sociaux, les débats étaient vifs entre internautes. En couverture de ce numéro spécial, un Dieu âgé, barbu, armé d’une kalachnikov, vêtu d’une tunique blanche tâchée de sang… En gros titre : « un an après, l’assassin court toujours. »
Tiré exceptionnellement à un million d’exemplaires au lieu des 1, dont des dizaines de millliers sont destinés à l’Allemagne et à d’autres pays étrangers. RIss, le patron du journal, blessé le 7 janvier, y signe un éditorial où il défend la laïcité et dénonce les « fanatiques abrutis par le Coran » et « culs-bénits venus d’autres religions » qui avaient souhaité la mort du journal pour avoir « os [é] rire du religieux » :
« En 2006, quand Charlie publia les caricatures de Mahomet, personne ne pensait sérieusement qu’un jour tout ça finirait dans la violence. […] On voyait la France comme un îlot laïc, où il était possible de déconner, de dessiner, de se marrer, sans se préoccuper des dogmes, des illuminés. […] Un mois avant le 7 janvier, je demandais à Charb si sa protection avait encore un sens. Les histoires de caricatures, tout ça, c’était du passé. […] Mais un croyant, surtout fanatique, n’oublie jamais l’affront fait à sa foi, car il a derrière lui et devant lui l’éternité. […] C’est l’éternité qui nous est tombée dessus ce mercredi 7 janvier. Ce ne sont pas deux petits cons encagoulés qui vont foutre en l’air le travail de nos vies. Ce n’est pas eux qui verront crever “Charlie”. C’est “Charlie” qui les verra crever. »