Tendances alimentaires : que mangent les Marocains ?

Au moment où la recherche des plaisirs de la table et du “fait maison” se fait pressante un peu partout dans le monde, les Marocains semblent tiraillés entre la malbouffe, le souci de préserver leur capital santé et les nouvelles tendances alimentaires. Décryptage.

Notre culture culinaire subit actuellement les intrépides assauts de la restauration rapide, du fait de l’évolution de nos modes de vie, des changements structuraux de la famille, de la diminution du temps consacré aux repas et à leur préparation, des opérations de marketing agressives chantant les louanges de l’alimentation industrielle… Les traditions culinaires nationales se maintiennent difficilement, car le contexte actuel n’est plus propice aux grandes tablées familiales autour d’un succulent couscous ou d’un savoureux tagine. Les contraintes professionnelles et les horaires des établissements scolaires ont également chamboulé la structure des repas, jetant parents et enfants dans la spirale de la malbouffe, des repas pris sur le pouce, du grignotage et des aliments plaisir. Les dégâts de cette tendance se sont faits sentir avec acuité depuis le début des années 2000, avec une recrudescence des cas d’obésité, de surpoids, de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, les cancers… Le signal d’alarme est tiré et les injonctions de manger sain et de bouger plus font timidement leurs apparitions à l’instigation du ministère de la Santé qui a lancé en 2016 la première campagne nationale de promotion du mode de vie sain. À cet égard, les spécialistes de la nutrition pointent depuis longtemps du doigt cette absence d’éducation nutritionnelle des enfants qui sont en passe de perdre tous les repères de repas équilibrés, pris en famille, et dans un cadre serein et convivial.

Au cœur de la nature

Sommes-nous alors touchés par ces changements déplorés par les sociétés occidentales ? Les repas rapides, les surgelés, les plats cuisinés vont-ils s’imposer en force dans les rayons de nos supermarchés en réduisant à une portion incongrue les fruits et légumes frais ? Cet inquiétant scénario n’est pas pour demain, même si la tendance actuelle pourrait favoriser cette option. La préservation des saveurs ancestrales de la cuisine familiale pourra-elle, dès lors, résister à la montée en puissance des nouveaux produits aux saveurs innovantes, qui mettent en avant les dernières tendances en matière d’alimentation, à savoir, santé, praticité, goût et naturalité ? Mais bien loin de ces scénarios catastrophiques, on assiste aussi à une certaine prédisposition pour les produits bio. Ainsi, les fermes qui privilégient une culture naturelle, en harmonie avec la terre et sans ajout d’engrais suspects, ont le vent en poupe. Les produits du terroir et les graines germées sont auréolés de toutes les vertus. Il en est de même pour les antioxydants et probiotiques qui sont plébiscités dans certaines sphères de la société. Ce sont là les seuls signes perceptibles d’un retour vers le naturel. Les adeptes du bio et des graines germées constituent une petite minorité qui mise sur ce type de consommation réfléchie et consciente.

L’équilibre nutritionnel

Le désir de tester des “choses” nouvelles (pizza, burger, sandwich, sushis) et la recherche du plaisir gustatif contribuent de ce fait à installer de nouvelles habitudes alimentaire. Mais cela ne va pas de pair avec l’équilibre nutritionnel. D’où cette volonté assez tardive de sensibiliser les consommateurs au lien entre alimentation et santé.

Selon l’OMS, une alimentation saine est une alimentation diversifiée, équilibrée et adaptée à l’âge, au sexe, au mode de vie et à l’exercice physique. De plus, l’alimentation saine agit contre le surpoids, l’obésité, l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, mais aussi la dénutrition.

La prise de conscience de l’incidence de la nourriture sur la santé donne aujourd’hui lieu à des choix alimentaires parfois “irréfléchis”. “Certaines personnes croyant bien faire suivent des modes alimentaires qui peuvent ne pas leur convenir, voire leur nuire”, alerte Dr. Meryam Khaled, nutritionniste.

De nouveaux modes alimentaires gagnent doucement, mais sûrement du terrain. C’est le cas par exemple des tendances vegan et végétarienne qui séduisent certains de nos concitoyens. La tendance est assez timide, et en l’absence de chiffres officiels, on ne peut que spéculer sur le nombre des personnes ayant définitivement opté pour ce mode alimentaire. L’autre tendance qui fait des émules est le flexitarien dont les adeptes limitent la consommation de viande, principalement pour des raisons de santé. Paradoxalement, le décryptage de l’évolution des tendances alimentaires rappelle que dans notre société la consommation de la viande demeure plus que jamais un signe de richesse et d’abondance alimentaire. Mais si se nourrir est une nécessité, l’importance d’une alimentation saine et savoureuse en est incontestablement l’incontournable corollaire. 

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Qui mange quoi ?

Végétarien : la viande et le poisson sont exclus, mais il est possible de consommer les produits laitiers et les œufs.
Végétalien : c’est le mode d’alimentation qui consiste à n’ingérer aucun produit d’origine animale (œufs, produits laitiers, miel…), et à privilégier les céréales, les légumes et les fruits.
Macrobiotique : ce type d’alimentation se rapproche du mode d’alimentation végétalien, avec la possibilité de consommer des petites quantités de poissons et des fruits de mer.
Raw food : les produits crus, et ceux cuit à 40–47 °C maximum sont privilégiés. Les adeptes du raw food privilégient les fruits et légumes de saison, les fruits secs, les oléagineux, les salades, les smoothies et les graines germées.
Végane : régime alimentaire à base de légumes, en s’abstenant de manger tout aliment issu des animaux (pas de viande, ni d’œufs ou de miel par exemple).
Flexitarien : limitation de la consommation de viande.
Gluten free : c’est un régime d’exclusion de toutes les céréales contenant le blé, le seigle, l’orge et dans une moindre mesure l’avoine.
Keto ou régime cétogène : ce mode alimentaire est caractérisé par une réduction très importante des apports en glucide et en protéines et par une augmentation de la proportion de l’énergie qui provient des gras.
Fasting ou jeûne intermittent : cette méthode consiste à alterner une période de prise alimentaire de 8 heures avec une période de jeûne de 16 heures. Cette pratique a pour but de purifier le corps et de le détoxifier, et in fine, une perte de poids.
Locavorisme : mouvement prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon restreint autour de son domicile.

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