Chargé de conclure la neuvième Rencontre annuelle des musulmans du Nord (RAMN) dimanche 7 février à Lille, Tariq Ramadan a exhorté l’assistance à prendre ses responsabilités et à adopter une position claire sur le terrorisme : « Quand on dit qu’on peut tuer des innocents au nom de l’islam, nous, nous avons l’obligation de dire que nous condamnons ces propos et nous les combattrons. » C’est entouré de drapeaux français qu’il a également condamné la déchéance de nationalité : « Comme si certains Français étaient plus français que d’autres », a-t-il affirmé. Ajoutant que « nous (musulmans de France) sommes des agents de réconciliation entre les valeurs de la France. » Une exhortation à la cohésion auquel il ne nous avait guère habitués. Enfin, Tariq Ramadan a réitéré ce qu’il annonçait sur sa page Facebook jeudi dernier à savoir demander la nationalité française. « La France est un pays que je connais bien. On va voir s’ils vont me refuser la nationalité. » Au-delà de la raison invoquée sur Facebook pour justifier cette demande, à savoir renforcer son « engagement pour le vivre-ensemble », d’autres intentions se cachent-elles derrière ce souhait très médiatisé ? Les derniers mots de son discours de dimanche pourraient nous éclairer : « La France a un grand besoin de renouveau de sa classe politique ». Ramadan président ?
