Sur les traces de la féminitude

Dans une petite maison au quartier l’Oasis de Casablanca, le centre “Les chemins de l’éveil” attire de plus en plus de femmes en quête d’équilibre. Constellation familiale, Art thérapie, stages en chamanisme ou en reiki : l’offre est multiple et évolutive. Une formation certifiante en “féminitude“ pique notre curiosité…

“On ne naît pas femme. On le devient”, disait cette chère Simone De Beauvoir. Kenza Belghiti, elle, estime que l’on naît toutes femmes. Puis, on l’oublie ! C’est pour permettre aux femmes de se reconnecter à leur féminin que des stages de formation à la Féminitude sont dispensés au centre Les chemins de l’éveil, qu’elle a fondé à Casablanca.

Comprenez énergie féminine et non féminité. En termes d’énergie, cela correspond à notre dimension sensible, intuitive, inspirée, profondément connectée aux cycles de la nature, aux lois de l’univers, en opposition à la dimension de l’action, de la force et du contrôle, également nécessaire à notre équilibre. En gros, si “le masculin est une force de domination de l’autre, le féminin est un pouvoir sur soi, une souveraineté intérieure”, explique la thérapeute.

Une société masculine

Encore une fois, il ne s’agit pas d’une dualité de genre, ni de postulat féministe. De toute évidence, la société contemporaine a mis l’accent sur des valeurs de force, de compétition et de souveraineté, laissant de côté des valeurs moins combattives, plus intuitives et créatives. Résultat : les hommes renient leur côté féminin, se fiant uniquement aux valeurs de force. Les femmes, elles, écoutent moins leurs besoins et leurs intuitions, pour s’allier à ces mêmes valeurs.

Pour Kenza Belghiti, le malaise mondial n’est que le reflet du déséquilibre profond de la polarité féminin/masculin à l’échelle individuelle. Ainsi, cheminer vers le féminin est la seule issue possible pour retrouver un équilibre personnel qui, par effet d’ondes, s’épandra sur l’ensemble de l’humanité. En effet, l’on peut aisément imaginer que cela se manifestera par un retour à l’essentiel, avec le bien-être au centre des préoccupations, celui des humains, des êtres vivants et de la planète, impliquant ainsi des changements de conscience et des prises de positions politiques judicieuses, combien nécessaires aujourd’hui.

Comment s’éveiller à son féminin

Il est de l’essor de chacun d’entre nous de s’éveiller à son féminin, en prenant conscience de ses déséquilibres et en entamant des actions concrètes au quotidien. D’abord, “Il faut respecter son corps, son rythme cyclique et ses besoins. Le cycle menstruel est la manifestation la plus visible et la plus parlante de la fluctuation énergétique de la femme. Respecter les différentes phases de cette cyclicité bénéfique permet de préserver l’équilibre de la polarité féminin/masculin et d’utiliser au mieux ses différentes ressources”, nous dit Kenza Belghiti.

La voie du féminin passe également par l’éveil des sens. La sensorialité n’est pas uniquement une fenêtre sur l’extérieur, mais également une forme d’intelligence nécessaire pour l’interaction avec ce qui nous entoure, en dehors des impératifs mentaux. Alors dansez, mangez, touchez, marchez pieds nus !

“S’autoriser à créer”, nous conseille la thérapeute, car il est du pouvoir de tout un chacun de le faire, en gardant en tête que “notre création représente le miroir de ce qui nous habite intérieurement” et ce, à travers la peinture, l’écriture, la danse, le chant ou tout autre processus créatif libérateur d’énergie et de potentiel.

On ne parle pas d’intuition féminine pour rien. Se fier à sa dimension intuitive est capital pour la femme. C’est ce qui la guide au travers des périodes de confusion mentale. Pour la développer, il suffit de la suivre la plus souvent. Cela dit, un minimum de solitude s’impose pour développer ses aptitudes. En se ménageant des aires de solitude, sans pour autant s’isoler du monde, l’intuition s’intensifie et se concrète.

On peut également chercher appui auprès des autres femmes. “Dans ce qu’on appelle les cercles de femmes, une certaine sororité s’établit pour soutenir le féminin en soi. L’effet de ces cercles est synergique puisque, mises au contact les une des autres, les femmes retrouvent plus facilement le chemin pour la créativité, l’inspiration et l’épanouissement”, nous explique Kenza Belghiti. Dans le centre “Les chemins de l’éveil”, les cercles de femmes vont être initiés dès janvier prochain, par Monique Grande, auteure du Best-seller Féminitude qui a contribué au développement des cercles de femmes en France et à l’étranger.  Accompagner les femmes dans leurs métamorphoses est son credo. 

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