23 août, Khouribga. Un jeune informaticien est arrêté pour harcèlements et menaces à l’encontre du fils d’un responsable aux Etats-Unis, le menaçant de publier ses clichés pornographiques.
Si cette anecdote est représentative de ce nouveau phénomène, elle n’est pas aussi scandaleuse que l’affaire des étudiants d’Oued Zem qui ont réussi à « sextorquer » 63 personnalités. Parmi elles, des grands noms du football national, un ex-sélectionneur de l’équipe nationale, un prédicateur de la chaîne Iqraa et plusieurs hommes d’affaires. « Un matériel suffisant pour alimenter une chaîne pornographique », a attesté le chef de la brigade marocaine de la police judiciaire.
Maîtres-chanteurs
La ville de 100 000 habitants est un eldorado pour les « brouteurs », autrement dit les maîtres-chanteurs. Simple comme bonjour, pas même besoin d’être un geek ou un expert de la sécurité informatique. Les jeunes gens usurpaient l’identité d’une jeune fille sur un site de rencontres avant de passer sur Skype en vue de partager un moment d’érotisme virtuel. C’est ainsi qu’ils récupèrent la visioconférence compromettante et menacent de la diffuser sur Youtube. Sous la pression, la victime finit dans la majorité des cas par payer. Certains empochent jusqu’à 100 000 DH par transaction.
Selon les chiffres de la DGSN, plus de la moitié des 175 « brouteurs » poursuivis en justice en 2015 est originaire d’Oued Zem. Glaçant.