De plus en plus d’étudiants poursuivent des études, une bonne nouvelle qui très vite change de teinte : d’après le dernier rapport de l’Unesco, « les gouvernements ne parviennent pas à répondre à une demande croissante et à faire face aux disparité dans l’accès à l’éducation, laissant les familles payer une partie du coût élevé de l’enseignement supérieur, alors qu’elles ne disposent pas toujours des ressources financières nécessaires. » Pour Irina Bokova, la directrice générale de l’UNESCO, les pays doivent se préparer à élaborer « de nouveaux programmes qui garantiront que cette augmentation (croissante dans les années à venir) ne laisse pas les plus marginalisés de côté, et que l’accès à l’enseignement soit fondé sur le mérite et non sur un privilège ».
Après une analyse de la situation dans le monde entier, ce rapport montre que moins d’1% des personnes les plus démunies arrivent au terme des quatre années d’études supérieures, contre 20% dans les pays plus riches. Au Maroc, comme dans de nombreux pays, des bourses existent. Mais les frais de scolarité restent le gros point noir pour une bonne partie de parents. Comme le souligne l’Unesco, « dans 26 pays européens, les ménages ont payé 15% des frais liés à l’enseignement supérieur en 2011. Dans d’autres pays riches, les dépenses des ménages étaient encore plus élevées : 40% en Australie, 46% aux États-Unis, 52% au Japon et 55% au Chili. »