Mouna Hachim

Ces derniers temps, nous avons tous assisté à la montée des islamistes au pouvoir, ou du moins au-devant de la scène politique, sur fond de printemps arabe... Journaliste et écrivain, Mouna Hachim nous apporte son analyse sur les derniers évènements qui ont agité le paysage politique arabe.

FDM : Que pensez-vous de la montée en puissance des islamistes en Tunisie ?
Mouna Hachim : Je pense que les Tunisiens  ont voté selon les règles de l’art, la participation a été massive dépassant les 90 % dans de nombreux bureaux de vote. Les observateurs internationaux n’ont apparemment rien relevé d’anormal, le mouvement Ennahda s’est engagé quant à lui à respecter les droits civiques… De ce fait, je salue cette expérience démocratique postrévolution. Il est incompréhensible de voir une certaine levée de boucliers à l’issue du scrutin qui a vu l’arrivée en tête, largement prévisible, de ce parti islamiste avec 41,7 % des voix. Ce que cela m’inspire, c’est cette réflexion : soit on est démocrate soit on ne l’est pas. La démocratie ne saurait être à géométrie variable selon que les résultats soient en phase ou pas avec nos propres aspirations et orientations au mépris de la voix de la majorité.

FDM : Que pensez-vous de la montée en puissance des islamistes en Tunisie ?
Mouna Hachim : Je pense que les Tunisiens  ont voté selon les règles de l’art, la participation a été massive dépassant les 90 % dans de nombreux  bureaux de vote. Les observateurs internationaux n’ont apparemment rien relevé d’anormal, le mouvement Ennahda s’est engagé quant à lui à respecter les droits civiques… De ce fait, je salue cette expérience démocratique postrévolution. Il est incompréhensible de voir une certaine levée de boucliers à l’issue du scrutin qui a vu l’arrivée en tête, largement prévisible, de ce parti islamiste avec 41,7 % des voix. Ce que cela m’inspire, c’est cette réflexion : soit on est démocrate soit on ne l’est pas. La démocratie ne saurait être à géométrie variable selon que les résultats soient en phase ou pas avec nos propres aspirations et orientations au mépris de la voix de la majorité.
“POURQUOI LES PAYS MUSULMANS NE PEUVENTILS PAS ASSISTER À L’ÉMERGENCE DE PARTIS ISLAMISTES SANS ÊTRE TAXÉS D’ARCHAÏQUES ?”

Le Maroc continue-t-il d’être une exception parmi ces pays ?

Chaque pays a ses spécificités politiques, historiques, culturelles… Au Maroc, le vent de la  contestation est représenté par le Mouvement du 20 février, qui a permis de secouer le cocotier et d’accélérer les réformes. La réponse du pouvoir a été diligente et marquante comparativement à  d’autres régimes atteints de totale surdité. Maintenant, il faut que chacun de nous assume ses responsabilités, nous en tant que citoyens, ainsi évidement que toute la classe politique qui doit effectuer une sérieuse remise en question pour le bien de ce pays qui est le nôtre.

Les femmes, au coeur de la révolution arabe, ne sont-elles pas aujourd’hui les grandes perdantes ?  

On a bien vu le rôle des femmes dans ces révolutions aux côtés des hommes dont elles partagent équitablement l’oppression et le combat. Rien n’indique clairement aujourd’hui que les femmes y sont perdantes mais il faut rester vigilant eu égard à ce qui se passe, notamment en Libye.

 Avez-vous voté aux élections législatives ? Pour qui et pourquoi ?

Evidemment que je vote. Je considère que c’est un droit et un devoir qui pourrait un jour devenir obligatoire comme dans certaines démocraties occidentales. Il m’est déjà arrivé de voter blanc, en sachant que ce n’est pas comptabilisé, pour exprimer le fait que je sois venue mais que personne ne m’a convaincue. C’est ma voix, quelle que soit sa portée, je l’exprime en mon âme et conscience.

Cela vous fait-il peur que le PJD ait été vainqueur de ces élections?

 Je n’ai aucune raison particulière de faire un procès d’intention au PJD, ni d’en avoir plus peur que de l’avènement d’un autre parti dont un de ceux qui traînent quelques casseroles à leur actif. Si c’est le référentiel religieux qui  interpelle, on peut rappeler l’existence en Europe de partis démocrates chrétiens et se demander ensemble : pourquoi les pays musulmans, riches de leurs particularismes, ne peuvent-ils pas se baser sur des référentiels religieux dans leur constitution, et assister à l’émergence de partis dits islamistes, sans être présentés comme archaïques ? â– 

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