MaMiaM, l’insertion par la cuisine

MaMiaM est une jeune marque marocaine qui promeut l’empowerment des mamas au foyer à travers la cuisine. Porté par Siham Meftahi, ce projet ambitieux a déjà remporté plusieurs récompenses dont le prix de l’Entrepreneuriat social “Start Your Project” en octobre dernier.

Tout aussi gourmande que sociale, voilà en quelque sorte la devise de MaMiaM, une jeune marque marocaine prometteuse qui s’est donnée pour mission d’épauler les mamas au foyer en situation difficile en leur concoctant un programme d’insertion professionnelle adapté autour de la cuisine tout en proposant au public un service traiteur. Un concept innovant ficelé par Siham Meftahi, une Marocaine de 23 ans fraîchement diplômée en génie industriel à l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM), qui a notamment tapé dans l’œil du jury “Start Your Project with Fondation Crédit du Maroc et Bidaya”, lui décernant le prix de l’Entrepreneuriat social en octobre dernier. Mais avant de devenir le projet séduisant d’aujourd’hui, MaMiaM a pris différentes formes. “Initialement, l’idée est née lors de mes études en deuxième année via l’association Enactus qui encourage l’engagement social et l’esprit entrepreneurial des étudiants”, explique-t-elle. Dans son viseur, les femmes précaires. Elle veut les aider à toucher un revenu digne de ce nom grâce à leur talent culinaire. Dans un premier temps, elle imagine vendre leurs bons petits plats faits maison aux salariés travaillant dans les zones industrielles de Casablanca avant qu’elle ne décide de bifurquer vers un service de traiteur événementiel. À peine sa start-up “Safe eat” lancée en 2016, l’engouement est là. Mais Siham est très vite submergée. “À ce moment-là, je travaillais avec seulement deux mamans qui cuisinaient depuis chez elles et les charges s’accumulaient”, précise-t-elle, dépassée par les événements. En 2018, elle décide de mettre à l’arrêt son entreprise, le temps d’intégrer l’incubateur Bidaya. “Je voulais qu’il m’aide à me restructurer car j’étais convaincue du potentiel de “Safe eat””, glisse-t-elle. Et elle avait bien raison.

La recette gagnante

Son projet audacieux remodelé, Siham Meftahi crée fin 2018 la marque MaMiaM pour “Mama Maison Maroc”. Après avoir lancé une promotion pilote début 2019, une deuxième a suivi en septembre dernier en même temps que l’ouverture de son atelier culinaire avec le soutien de la Fondation Abdelkader Bensaleh. “Aujourd’hui, 12 mamas effectuent une formation de 9 mois avec des stages et des cours de cuisine au centre ESPOD mais aussi des séances de coaching en économie, en autonomisation et en développement personnel, détaille-t-elle. À la sortie, elles obtiendront un diplôme reconnu par l’Etat ainsi qu’un accompagnement de trois mois de plus pour prendre un nouveau départ.” En effet, MaMiaM promeut l’autonomisation financière et redonne confiance à ces femmes marquées par un parcours de vie et professionnel tumultueux. Parmi elles, Najat, 60 ans, mère de trois enfants et ancienne cadre d’une clinique privée qui, du jour au lendemain, a perdu son emploi, ou encore, Zahia, 44 ans, mère de 2 enfants et veuve depuis 10 ans.

Pour ces deux femmes, et tant d’autres de la promotion, MaMiaM a déjà transformé leur vie. “Je suis fière d’être parvenue à me relever, sourit Najat. Ici on est comme dans une famille.” Une famille qui s’épaule et rêve ensemble. En effet, toutes n’ont désormais plus peur de l’avenir. Pour preuve, Najat s’imagine plus tard enseigner la cuisine, et Zahia, la plus timide de toutes, être cuisinière à son propre compte. “MaMiaM est un don qui nous a été offert”, murmure cette dernière, avant qu’une de ses camarades, Nadia, 49 ans et mère d’un enfant autiste, s’emporte : “Ce projet est à l’image de la femme marocaine, à savoir CAPABLE !”.

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