Parler, sans détour, des règles et de la précarité menstruelle, ce sont les objectifs de l’initiative marocaine #7achak lancée récemment par Yasmine Lahlou et Sarah Benmoussa. « Ce phénomène est l’un des grands obstacles des femmes au Maroc contraintes de rester chez elles, mais aussi l’une des raisons qui prônent l’inégalité des sexes au Maroc sans parler de l’exclusion sociale », s’insurgent-elles dans un communiqué, avant de rappeler que « les femmes et les filles du monde entier font face à de nombreux défis pour gérer leurs menstruations. Elles peuvent être dépourvues des moyens de le faire, ou bien faire face à des normes ou des pratiques culturelles discriminatoires qui rendent difficile le maintien d’une bonne hygiène ». En effet, nombreuses sont celles, habitant notamment dans un milieu populaire, qui n’arrivent pas à se payer des serviettes hygiéniques jetables au Maroc. Pour preuve, d’après une étude* de 2017 commandée par le groupe Novatis, seules 30% des Marocaines auraient accès à des serviettes hygiéniques contre 80% des Algériennes et 85% des Tunisiennes ! Résultat : des adolescentes et des jeunes femmes se voient dans l’obligation d’arrêter l’école pendant quelques jours… Pour mettre un terme à cette injustice, #7achak compte bien enchaîner les actions. A suivre !
* auprès de 1 600 femmes