L’impératrice Eugénie

Dans l'attente de l'événement Caftan qui s'annonce et à l'occasion de sa 18ème édition sou sle signe des "Splendeurs des empires", FDM vous invite, chaque mois, à un voyage dans l'histoire des grands empires et de ces personnages qui ont marqué le monde. Troisième escale : la France du 19ème siècle, sous le règne de la plus belle femme de son temps : l'impératrice Eugénie.

María Eugenia de GuzmanPalafox Portocarrero y Kirkpatrickde Closeburn, marquised’Ardales, marquise de Moya,comtesse de Teba, comtesse de Montijo- dite “Eugénie de Montijo” – est née le 5mai 1826 à Grenade, et s’est éteinte le 11juillet 1920 au palais de Liria, à Madrid.Épouse de Napoléon III, empereurdes Français, Eugénie endosse le titred’impératrice du 30 janvier 1853 au 4septembre 1870.

Coup de foudre àl’Élysée

En 1849, alors qu’elle se rend à un balà l’hôtel Mathilde, elle fait la connaissancede celui qui est alors présidentde la République française, NapoléonIII, que l’on surnomme le Prince Président.Il a suffi d’un regard pour que celui-ci succombe au charme et à la grandebeauté de la demoiselle. Pendant deuxans, il lui fera la cour, faisant abstractionde son entourage qui ne voit pas d’unbon oeil que l’empereur s’entiche d’unecomtesse espagnole, et lui préfère unefille issue d’une famille régnante.Un jour, alors que celle-ci se fait insulterpar la femme d’un ministre quila traite d’aventurière, Napoléon IIIprend la décision ferme de l’épouser,lui que les souverains européensconsidèrent également comme unparvenu et un intrigant.C’est donc devant toute la France,le 29 janvier 1853, que Napoléon III,éperdument amoureux, annonce sonmariage avec Eugénie : “(…) Je viensdonc, Messieurs, dire à la France : j’aipréféré une femme que j’aime et que jerespecte, à une femme inconnue dontl’alliance eût eu des avantages mêlésde sacrifices. Sans témoigner de dédainpour personne, je cède à mon penchant,mais après avoir consulté ma raison etmes convictions.”

L’élégance auféminin

Bien qu’elle symbolisa, durant tout sonrègne, la grâce et l’élégance, l’impératriceEugénie ne fut jamais complètementacceptée par les Français. Ellerestera à jamais “l’Espagnole”, à l’instarde Marie-Antoinette, qui demeurapour les Français “l’Autrichienne”.Gracieuse, elle est à l’origine du succèsde Guerlain, Vuitton, Worth…Et pour cause, coquette à souhait,c’est elle qui lança la mode au secondEmpire, en abandonnant notammentla crinoline, à la fin des années 1860,au profit de la tournure, sous l’influencede Charles Frederick Worth,couturier en faveur à la Cour

Une beauté àcouper le souffle

Eugénie est considérée comme laplus belle femme du second Empire,la parure du régime.Les opposants se servent de sonâge avancé, vingt-sept ans, et de sabeauté éclatante qui fait tourner lestêtes, pour porter préjudice à sa réputation.Parmi ses détracteurs, VictorHugo, qui écrit : “l’Aigle épouse une cocotte”. Car en plus d’être belle,Eugénie est une femme résolumentlibre, passionnée et séductrice, voiremême provocante. Elle déchaîne lespassions et les critiques acerbes, àl’instar de Marie-Antoinette, à quielle vouait d’ailleurs un véritableculte sentimental.

Protectrice des arts

Sous le régime de l’Empire autoritaire,et particulièrement dans les années1860, la censure fait des ravages dansle domaine des arts et des lettres.L’église prêche le retour de l’ordremoral et Eugénie, fervente catholique,s’inscrit dans cette mouvance.Elle participe activement à la vieculturelle de la Cour et de la Franceen aidant à la création du style NapoléonIII, dont la marque de fabriqueest le poirier noirci torsadéavec incrustations de nacre. Elles’implique également en soutenantdes personnalités telles que son ancienprofesseur et ami, Mérimée, faitinspecteur général des monumentshistoriques, puis sénateur et enfin,commandeur et grand officier de laLégion d’honneur.

L’impératriceféministe

Pétrie d’idées féministes,Eugénie fait beaucoup pourla cause des femmes. Elle intervientpersonnellement enfaveur de Julie-Victoire Daubiépour la signature de son diplômedu baccalauréat et obtient la Légiond’honneur pour le peintreRosa Bonheur. Elle impose égalementque Madeleine Brès puisses’inscrire à la faculté de médecine,permettant ainsi aux femmesd’être admises au même titreque les hommes aux cours correspondants.Enfin, elle secondele programme de Victor Duruypour l’éducation des filles.

Paruresimpériales

L’impératrice Eugénie possédaitl’une des plus importantescollections de bijoux de son temps,estimée aux environs de 3.600.000francs de l’époque… Sans oublier lesquelque 200.000 francs consacrés àl’achat d’oeuvres d’art pour sa collectionpersonnelle.

C’est Charles Tiffany, fondateurde la célèbre enseigne du mêmenom, qui avait déjà acquis en 1848 lesjoyaux de la Couronne de France, quiacheta au gouvernement la majeurepartie des bijoux de l’ex-impératricepour les revendre aux dames de lahaute société américaine.D’autres bijoux de l’impératrice setrouvent au Louvre, comme le diadèmede perles (en argent doublé or,et composé de 212 perles d’Orient et1998 diamants) réalisé par le joaillierAlexandre-Gabriel Lemonnier.

Eugénie-les-Bains

L’impératrice voue un attachementtrès particulier au sud-ouest de laFrance, qui lui rappelle son Espagnenatale. À Biarritz, en 1854, NapoléonIII lui fait construire la Villa Eugénie,aujourd’hui Hôtel du Palais, un édificedont le plan est en forme de “E”.Non loin de là, la commune d’Eugénie-les-Bains est créée en 1861 parNapoléon III, qui la baptise enl’honneur de sa femme. Les eauxthermales de la station, bienconnues des Romains, fontle bonheur de l’impératricequi profite de ses fréquentsdéplacements à Biarritzpour s’y rendre. â—†

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