Les migrants, une richesse, une culture et une aspiration à la dignité

« Migration sans danger dans un monde qui bouge », est le thème choisi cette année lors de la journée internationale des migrants le 18 décembre. L’occasion de mettre en valeur la richesse de ces migrants et la nécessitée de « construire ensemble », et de leur « rendre sa part d'humanité », comme n’a pas hésité à l’affirmer, quelques jours plus tôt, Yasmina Filali, la présidente de la Fondation Orient Occident au 10ème Dialogue du Haut Commissaire sur les défis de protection organisé à Genève.

« Les preuves ne manquent pas pour montrer que les migrants produisent des avantages économiques, sociaux et culturels pour toutes les sociétés, a appuyé le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la journée internationale des migrants le 18 décembre, avant de déplorer, « l’hostilité envers les migrants ne fait, hélas, que croître à travers le monde. Il est, plus que jamais, urgent de faire preuve de solidarité avec les migrants ». Car, comme l’a rappelé, de son côté, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), « les migrations sont un phénomène mondial mû par de nombreuses forces, en premier lieu desquelles l’aspiration à la dignité, à la sécurité et à la paix ».

Depuis 2013, le Maroc a amorcé une politique migratoire fondée sur le respect des droits humains et la gestion concertée, efficace et humaniste des flux migratoires, comme l’a mis en avant le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Pour concrétiser cette vision, 11 programmes ont été préparés, comme celui sur l’éducation et la culture, la santé, ou encore la formation professionnelle. L’objectif est simple : favoriser l’intégration des migrants et réfugiés dans le royaume. Quelques jours plus tôt, Yasmina Filali, la présidente de la Fondation Orient Occident est intervenue devant les délégations des États membres présentes du 12 au 13 décembre au 10ème Dialogue du Haut Commissaire sur les défis de protection à Genève. Et cette année, la session inaugurale était autour du thème du « Maroc peut être regardé comme un exemple en matière d’intégration des réfugiés ». À la tribune, Yasmina Filali qui œuvre depuis 2006 avec l’UNHCR pour la protection des réfugiés au Maroc, a, à son tour, mis l’accent sur le travail manifeste de la société civile grâce au cadre légal voulu par le roi pour régulariser les réfugiés et favoriser par la même leur intégration. Mais, elle n’a également pas manqué de marteler que « ce qui se joue à travers la migration c’est un sentiment de peur, d’incompréhension et de méfiance. Pour contrer ce mur il fait construire des ponts entre les communautés ». Comme elle l’a souligné : il faut construire ensemble et donner à voir la culture de l’autre, une démarche qui valorise le migrant et qui lui rend sa part d’humanité.

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