Les enfants face aux écrans

Aujourd’hui, nos enfants sont presque nés avec une tablette ou un smartphone entre les mains. Mais les écrans ne sont pas sans danger sur leur développement. Alors comment trouver le bon équilibre ? Entretien avec Amine Souaq, psychologue clinicien, psychologue au sein du groupe scolaire Charles Peguy, enseignant universitaire et auteur de l’ouvrage « du désir de vivre à une "en-vie" de mourir » qui a notamment animé, en novembre à Casablanca, une conférence sous le thème « Parents Vs Enfants 2.0 » organisé par Digital Detox Maroc.

De nombreuses études sur les enfants affirment que « tout se joue avant 6 ans ». A quel âge conseillez-vous d’introduire les écrans dans leur vie et de quelle manière ?

Les écrans font partie de l’environnement de développement de nos enfants de 0 à 6 ans, en raison tout simplement de l’utilisation qu’en font leurs propres parents. Ce sont leur premier modèle à suivre. Ainsi, il est nécessaire de sensibiliser les adultes afin que cet outil numérique soit utilisé à bon escient. Côté conseils, évitez de donner les téléphones et les tablettes à vos enfants de 0 à 3 ans car ils n’apprennent rien. Ceci dit, il est impératif d’introduire progressivement les écrans entre 2 et 3 ans, tout en structurant le cadre d’usage et de consommation ! Il est également indispensable de l’accompagner lors du visionnage d’un programme choisi par un adulte sur la base de l’apport ludique et constructif qu’il aura sur lui. Et enfin, ne dépassez pas les 30 minutes devant l’écran avec votre enfant, car il a beaucoup à explorer dans le monde environnant.

Comment se traduit la dépendance des écrans chez les enfants ?

La dépendance est un circuit de quête du plaisir suite à la consommation jouissive des écrans chez les enfants. Elle se traduit par des demandes répétitives, démesurées, voire colériques dans certains cas. Encore une fois, ce sont les parents, premiers responsables de cette dépendance, qui introduisent les écrans dans le quotidien de leurs enfants comme des échappatoires à leur réelle mission qui consiste à communiquer, jouer, expérimenter, découvrir le monde avec un regard enfantin. Les études démontrent que plus de deux parents sur trois donnent les téléphones ou mettent leurs enfants devant un écran rien que pour les calmer ou pour les occuper au lieu de s’en occuper !

Concrètement, comment les parents peuvent-ils les aider à se « détoxiquer » ?

La réelle question devrait se poser au niveau des adultes étant donné que ces derniers sont eux-mêmes assujettis à cette dépendance, et par conséquent, leurs enfants ne sont que le résultant d’un schéma dysfonctionnel ! Les adultes gagneraient à apprivoiser un meilleur usage des écrans. Il serait préférable de modifier les comportements dit « addictifs » par des comportements plus réfléchis, permettant à l’enfant et à son parent de se retrouver dans un cadre favorisant l’épanouissement indépendamment des écrans.

 

Quel compromis trouver tout de même à l’heure où l’utilisation des écrans est inévitable ?

Effectivement, l’utilisation des écrans est inévitable. Mais, l’objectif n’est pas d’éviter les écrans. C’est plutôt d’en faire bon usage, en limitant la consommation et en accompagnant l’enfant dans un cadre structuré par le parent. Il est important que l’enfant développe une culture du numérique qui ne serait pas nocive, n’ayant ainsi pas de répercussions négatives sur son développement sur tous les niveaux, aussi bien intellectuel, cognitif, que psychomoteur et psycho-affectif.

Suite au succès retentissant des vitrines M’OTION à M Avenue, la première édition du concours M’OTION NextGen s'est tenue le
Elles brillent dans différents domaines et se distinguent par leur force, charisme et impact positif sur leur environnement. Les profils
Il y a urgence ! Il faut stimuler l’implication des femmes dans l’économie. Elle est au plus mal : 19,8%
“Assilah, ville de tous les amours...” est l’intitulé de l’exposition qui réunit onze artistes travaillant pour la plupart à Assilah.
31AA4644-E4CE-417B-B52E-B3424D3D8DF4