Mal de gorge ou rhume, vous avez en général le réflexe de filer dans votre salle de bain, prenant automatiquement certains médicaments sans passer par la case docteur, mais est-ce vraiment la meilleure solution ? Car le magazine français 60 millions de consommateurs vient de passer au crible 62 médicaments et les résultats donnent des frissons… « Près d’un médicament sur deux (45 %) est à proscrire ! Leur rapport bénéfice/risque est défavorable en automédication », révèle le magazine, précisant qu’ « en bonne place de la liste noire figurent des « stars antirhume », tels qu’Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume. Leur point commun ? Un cocktail de 2 à 3 composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête).
Lire la notice avant de commencer tout traitement est donc primordial, comme le met en avant l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Mais « Ne pas les lire, c’est un peu jouer à la roulette russe », interpelle 60 millions de consommateurs. Car de nombreux risques sont ignorés du public. « Certains sirops contre la toux peuvent altérer la capacité à conduire un véhicule, prend pour exemple le magazine. Chez les femmes enceintes, la prise d’une seule pastille contre le mal de gorge contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène, flurbiprofène…) ou d’un seul cachet d’aspirine peut avoir des conséquences dramatiques (atteintes rénales et cardio-pulmonaires du fœtus qui peuvent être irréversibles, voire mortelles, pour le futur nouveau-né) ».