L’entrepreneuriat féminin face au défi de la crise

Gel des activités, chômage partiel, … l’économie marocaine a été violemment frappée par la crise sanitaire du Covid-19. Un séisme mondial qui a notamment secoué l’entrepreneuriat féminin… plus que jamais résistant ! Décryptage.

Un coup de massue. Une onde de choc. Un tsunami historique. À chacun son expression pour qualifier la crise sanitaire et économique engendrée par la pandémie de Coronavirus (Covid-19) qui a déferlé sur le monde, n’épargnant aucun pays sur son passage. “L’impact a été inattendu et très violent, décrit Leïla Doukkali, présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM) et cheffe d’entreprise. Il n’a fait aucune distinction entre les hommes et les femmes.” Tous les secteurs ont été touchés. Les plus affectés ? Le tourisme, la restauration, l’automobile, les bâtiments travaux publics, le commerce et les services, d’après Leila El Andaloussi, présidente de Wimen, réseau international des femmes dirigeantes au Maroc, expert-comptable et commissaire aux comptes, précisant que “comme les femmes dirigeantes sont assez présentes dans les services et le commerce, elles ont subi de plein fouet les conséquences de cette pandémie.” D’après les résultats du e-questionnaire lancé, du 17 avril au 1er mai, par la CGEM pour évaluer l’impact de la pandémie sur les sociétés marocaines, la Fédération du Commerce et Services (FCS) a enregistré une baisse de 46,03% du chiffre d’affaires en mars 2020 comparé à l’année précédente. En nombre d’emplois, cela se traduit par une chute de 51,25%. Pire encore, même si les entreprises, toutes tailles confondues, prévoient une reprise à partir de juin, leurs chiffres d’affaires prévisionnels seront en baisse pour le reste de l’année…

Coûte que coûte

“Du jour au lendemain, mon activité s’est arrêtée et je me suis retrouvée sans ressource”, témoigne une auto-entrepreneuse prise, comme tant d’autres, dans le tourbillon de la crise économique. “L’entrepreneuriat féminin comme le masculin a été fragilisé par la crise du Covid 19, enchaîne Leila El Andaloussi. Certains projets de créations ont été purement et simplement arrêtés. Ceux déjà existants ont des difficultés à maintenir le cap. Nous espérons que le dispositif d’appui mis en place par l’Etat afin de permettre à l’entrepreneuriat d’être plus résilient, sera efficace et efficient.” En effet, pour amortir le choc et éviter un tsunami de faillites, une série de mesures ont été mises sur pied comme le Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du Coronavirus “Covid-19” créé sur instruction royale, et qui a notamment bénéficié d’un élan de solidarité unique permettant d’atteindre, à fin mai, les 33 milliards de dirhams. Autres mesures décidées : l’octroi d’une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2.000 DH de la CNSS à destination des salariés, l’activation d’une ligne supplémentaire de crédit au profit des entreprises en difficulté, la mise à la disposition d’un prêt sans intérêt (jusqu’à 15.000 DH) pour les auto-entrepreneurs, ou encore des crédits garantis par l’État via Damane Oxygène, Damane Relance et Relance TPE visant à remettre en marche l’activité des entreprises. Pour dynamiser l’économie, un plan de relance est également en construction dont une version a été proposée par la CGEM lors de la 8ème réunion du Comité de veille économique (CVE). Un document comprenant 508 mesures formulées par les 31 fédérations membres. Un plan impliquant l’État, les entreprises et les partenaires sociaux autour notamment de 7 mesures phares telles que la création d’un label “Made in Morocco” ou l’instauration de prêts à long terme (7 ans) automatiques (au prorata du chiffre d’affaires selon les secteurs), garantis à 80-90% et à des taux subventionnés. 

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