Mouvements féministes, résistants au pouvoir, associations… leurs voix jusqu’alors contraintes au silence se sont exprimées depuis, au vu et au su de tous, sur les ondes tunisiennes et internationales… Selon de nombreux observateurs, Leïla Trabelsi, l’expremière dame de Tunisie serait à l’origine de la révolution du jasmin. Car depuis son mariage en 1992 avec le président Ben Ali, l’ancienne coiffeuse issue d’un milieu modeste s’est fait un devoir de confier les principaux postes clés du gouvernement mais également de la vie économique du pays à des membres de sa famille. Leïla Trabelsi était ainsi à la tête de la quasi-totalité des grandes enseignes tunisiennes et oeuvrait en collaboration avec de grandes multinationales essentiellement françaises. Fondatrice et présidente du Congrès de la Femme Arabe qui s’est réuni pour la dernière fois en octobre 2010, sous le thème de “La femme arabe, un partenaire essentiel du processus de développement durable”, LeïlaTrabelsi avait été à cette occasion encensée par la presse arabe. La question de sa succession à la présidence de ce congrès n’a pas encore été soulevée et reste ouverte. Z.I.L.