Le mouvement “Hors-la-loi” s’est ainsi mobilisé tout au long de l’année écoulée, d’abord pour l’affaire de Hajar Raissouni qui a pu bénéficier d’une grâce royale. Ensuite, et afin d’encourager les citoyennes et citoyens à participer directement à la gestion de la chose publique, le collectif a conduit une action de recours aux mesures édictées par la constitution de 2011 en lançant une pétition parlementaire. Près de 3000 signatures ont été réunies. Dans la foulée, le mouvement a également remporté le prestigieux Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.
L’apparition de la pandémie Covid-19 ayant stoppé nette toute action sur le terrain, le collectif s’est concentré sur sa base arrière, “celle qui fait notre force et notre identité : les jeunes et les réseaux sociaux. C’est à ce moment qu’éclate le scandale de Sofia Taloni et ce sont des milliers de jeunes de la communauté LGBTQ+, en désarroi, qui inondent nos messageries. Plusieurs adolescents sont au bord du suicide. Nous leur offrons une écoute, une orientation, une alternative… Mais c’est insuffisant… Nous nous sentons parfois impuissants”, précise le mouvement dans un communiqué, en assurant qu’il continuera à se mobiliser “pour libérer la parole, et particulièrement celle des victimes (de pédophilie, viol, harcèlement, violences sexuelles, arrestations injustes), à porter leurs voix envers et contre tous et à nous dresser pour l’abrogation des lois liberticides.”