Le mal-être de la jeunesse marocaine décortiqué par le CESE

La jeunesse marocaine a le blues. Pour y remédier, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose une « nouvelle initiative nationale intégrée pour la jeunesse marocaine ». L’objectif ? Apporter des réponses aux attentes légitimes des jeunes.

« Une nouvelle initiative nationale intégrée pour la jeunesse marocaine », c’est l’intitulé du dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) afin de booster les jeunes qui ont le sentiment d’être laissé-pour-compte. Comment ? En restaurant la confiance de cette jeunesse marocaine pour qui le sentiment de défiance vis-à-vis de la société est grand et grandissant. Car ces jeunes «  sont aujourd’hui plus attentifs aux valeurs universelles, à la liberté, aspirent à plus de justice et de droit au sens le plus large du terme », comme l’explique le Conseil dans son rapport. Notre société doit s’adapter à cette nouvelle réalité et il est primordial de tenir compte de ce contexte nouveau, en proposant une offre crédible et en phase avec cette nouvelle génération de jeunes, continuum de la politique de l’enfance et qui, en plus de correspondre à leurs attentes réelles, puisse leur redonner confiance en la famille, l’école et les institutions représentatives ».

Les jeunes femmes peinent…

Dans son rapport, le CESE passe au crible la jeunesse marocaine (15-34 ans) qui représente tout de même 34% de la population dont 51% de femmes. Il indique ainsi qu’« aujourd’hui encore, l’accès à un emploi décent, à une éducation de qualité et à des soins de santé reste difficile pour une grande part de la jeunesse de notre pays ». Pour les femmes, les maux, même s’ils ne sont pas nouveaux, sont encore plus nombreux : « Le chômage des jeunes touche aussi et surtout les femmes, un écart qui s’explique en partie par la tendance des parents à favoriser l’éducation des garçons au détriment de celle des filles », comme il l’est souligné dans ce rapport évoquant les disparités régionales, ajoutant qu’« en dépit des efforts entrepris dans le sens de l’élimination des écarts entre sexes, notamment en milieu rural, l’accès des filles à la scolarisation et l’égalité de chances entre garçons et filles restent difficiles à réaliser »… Et ce n’est pas fini. « Les discriminations « genre » en termes de salaires restent importantes (…) A cela s’ajoutent plusieurs autres contraintes, comme l’ancrage des stéréotypes négatifs, les discriminations et violences fondées sur le genre, ou la précarité économique des femmes ». Bref, le constat est amer, mais des solutions existent car « l’accès à une éducation/formation de qualité et à des services de santé appropriés demeure au centre des préoccupations de la jeunesse marocaine », insiste le CESE. 

La jeunesse, un pivot

Pour tirer un trait sur ce mal-être, il faut tout bonnement « investir dans la jeunesse et faire des politiques publiques de jeunesse (…) un axe prioritaire pour toute politique de développement, en mettant l’accent sur l’importance réelle de les considérer en tant qu’acteur des dynamiques actuelles de changement et vecteur potentiel dans le processus de création de la richesse », comme l’appuie le CESE. Pour cela, sa nouvelle initiative nationale requiert « une véritable volonté politique pour que des choix stratégiques soient opérés, en s’appuyant sur des leviers potentiels d’inflexion, à la fois sur les plans sociétal, économique, institutionnel et politique. Elle ambitionne (aussi) de constituer un cadre de référence orientant l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et des programmes publics dédiés à la jeunesse. » Bref, « un signal fort quant à l’importance d’engager des changements profonds sur ces domaines » est primordial.  Le Conseil entend porter sa nouvelle initiative ainsi que ses recommandations stratégiques au coeur d’un débat national réunissant tous les acteurs, penseurs, responsables. Un débat qui sera ouvert et largement participatif.

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