Le documentaire Tigmi n igren de Tala Hadid a ouvert le bal de la 9 ème édition du Festival international de film documentaire (FIDADOC) ce lundi 8 mai. Ce film en langue amazighe, qui avait fait sensation lors de la dernière Berlinale, a remporté plusieurs prix : meilleur film au Festival de cinéma africain, asiatique et d’Amérique latine de Milan et meilleur documentaire au Festival international de cinéma de Hong-Kong. Cette fois-ci, c’est sous la bannière du Maroc que la réalisatrice Tala Hadid présente son film et se confronte à 9 autres documentaires dont Ambulance de Mohamed Jabaly (Palestine / Norvège) ou encore Les héritiers de la colline de Ousmane Samassekou (Mali / France). Le pitch du documentaire ? La vie de villageois issus d’une communauté rurale amazighe, reculée dans la région sud-ouest des montagnes du Haut-Atlas. La réalisatrice va plus particulièrement suivre le quotidien de deux sœurs adolescentes : l’une obligée d’abandonner l’école pour se marier, et l’autre rêvant d’être juge.
Le jury est composé de cinq professionnels reconnus par leurs pairs : Maria Daïf (Maroc), directrice de l’espace culturel L’Uzine, Jérôme Le Maire (Belgique), auteur-réalisateur, Virginie Linhart (France), auteure-réalisatrice, Moncef Taleb (Tunisie), ingénieur du son, producteur, et Awa Traoré (Mali), auteure-réalisatrice, productrice.
Cette édition sera également l’occasion de rendre hommage au cinéaste et ethnographe Jean Rouch pour le centenaire de sa naissance. Un programme de sept films et deux Master class sera ainsi proposé pour remettre sur le devant de la scène le parcours et les œuvres de ce pionnier du cinéma du réel et grand amoureux de l’Afrique. Une nouvelle récompense va voir le jour cette année : un prix dédié aux courts-métrages (sept films de quatre pays africains) décerné par un jury composé exclusivement d’étudiants marocains.