Une révolution silencieuse a lieu en Afghanistan. Depuis l’élection d’Ashraf Ghani à la présidence en septembre 2014, son épouse, Rula Ghani, une chrétienne libanaise, s’est engagée publiquement à améliorer la situation des Afghanes. Si tôt arrivée au palais présidentiel, elle a créé sa propre équipe et a installé son bureau au palais pour faire bouger les choses. Une situation totalement inédite dans un pays où les Premières dames sont invisibles. Elle est vite devenue le modèle de toute une génération d’Afghanes. L’influence de «Bibi Gul», son surnom afghan, sur la politique afghane a d’ailleurs déjà porté ses fruits. Ainsi, en juin, Ashraf Ghani a nommé une femme à la Cour suprême pour la première fois et a aussi demandé à «tous les ministres de nommer au moins une femme à un poste de vice-ministre». Même si les conservateurs ne voient pas d’un bon œil cette intellectuelle aux idées progressistes, menaçant même de brûler le palais présidentiel, Rula Ghani est bien décidée à faire évoluer la cause des femmes, sans toutefois bousculer trop violemment les mentalités.
