Grande déception pour les associations de défense des droits des femmes et des enfants. Depuis plusieurs mois, elles se sont mobilisées pour faire modifier l’article 6 du projet de loi sur la réglementation du travail des domestiques qui prévoyait de fixer l’âge minimal de travail à 16 ans. Un collectif pour l’éradication du travail des petites bonnes avait alors été créé et exigeait de reculer l’âge minimal à 18 ans. Malgré les exhortations de l’UNICEF et de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), présidé par la princesse Lalla Meryem, le Parlement a voté la loi et son article 6 dans la nuit de mardi à mercredi, à 49 voix contre sept. « Pour des raisons inexpliquées et inexplicables, sur proposition du ministre de l’Emploi, les députés ont voté dans l’article 6 de la loi une période de cinq ans pendant laquelle l’exploitation des mineurs est permise », a dénoncé dans un communiqué publié sur Facebook le président de l’association marocaine Insaf, Omar el Kindi. Ce qui signifie que d’ici 2021, les employeurs pourront continuer d’employer des fillettes de moins de 16 ans. Au Maroc, il y aurait entre 66.000 et 88.000 « petites bonnes » au Maroc, dont 60% de moins de 12 ans.