C’est sur les derniers mots prononcés par Hasna Aït Boulahcen avant de mourir dans l’appartement de Saint-Denis le 18 novembre dernier que sa famille s’appuie pour motiver sa plainte contre X pour « terrorisme, crime de meurtre et tout autre chef que l’enquête pourrait révéler ». Présente dans la planque aux côtés de son cousin Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attentats de Paris, la jeune femme a hurlé depuis la fenêtre : « C’est pas mon copain (…) Est-ce que je peux sortir, je veux sortir » avant de mourir asphyxiée. Selon l’avocat de la famille, Me Fabien Ndoumou, la jeune femme était sous l’influence d’Abdelhamid Abaaoud mais elle « n’est pas complice, n’est pas terroriste et pas non plus kamikaze. Le seul statut juridique qu’il lui reste, c’est victime du terrorisme ». Après avoir aidé et dissimulé son cousin, la jeune femme est toutefois considérée comme l’une de ses principales complices et la plainte a donc peu de chance d’aboutir.