Armand El Maleh Lemal est un véritable archéologue de la musique, une pulsation de jazz, du Jazz au Maroc au Jazz du Maroc. En 1960, il s’affirme déjà comme musicien de jazz et percussionniste pointu d’ascendance afro-américaine. Il est nommé le « gnaoui blanc » par Laarbi Essakali.
Il a puisé dans le Casablanca natal, « nid d’artistes » de l’immédiat après-guerre, cette pulsation de vie qui reprend toute musique et l’épanouit en jazz.
Estimant que le jazz, typiquement afro-américain, avait oublié les rythmes nord-africains, Jauk les reprend et les fond dans son Jaukadakka Afromed.
L’histoire de la musique et de la danse l’a inscrit comme l’un des premiers pères de la fusion et de la World Music. Sa choréosophie avait déjà puisé dans la culture marocaine ancestrale.
En 2016, il assure la direction artistique du festival de Jazz du Chellah à Rabat, après avoir enseigné dans les années 80-90 à la Sorbonne à Paris et à la Faculté de BeniM’Sick à Casablanca.
Aujourd’hui, à 76 ans dont 60 ans de parcours arts, sciences et cultures, Jauk continue toujours et encore à souffler et insuffler sans s’essouffler.
Éric PETZOLDT, saxophoniste et doctorant-chercheur à Cambridge en histoire de la musique donnera un aperçu de sa thèse sur l’histoire du Jazz au Maroc et joueront des morceaux, Mohamed BAKKAR, alias « Mamadou », trompettiste, ainsi que Giuseppe De GREGORIO, pianiste compositeur, alias JOE G.