C’est face au refus de longue date des autorités de renseigner les familles sur les lieux de détention et le devenir des disparus que ce mouvement spontané de femmes, pour la plupart des mères et des grands-mères à la recherche de leurs enfants, a pris forme. Ceux qu’elles recherchent aussi, ce sont leurs petits-enfants, nés derrière les barreaux et souvent adoptés par des familles de militaires sous une autre identité. Tous les jeudis, depuis 1977, elles se réunissent de plus en plus nombreuses, toutes coiffées d’un foulard blanc sur lequel est inscrit le nom du disparu, pour protester en silence.
Leur surnom de “folles”, elles le doivent aux militaires qui tentent de décrédibiliser celles qui ont à coeur de sensibiliser l’opinion publique internationale sur la question. 30 ans après le début de leur combat, l’UNESCO vient de rendre hommage à ces femmes. Z.I.L.