Healthy food, tendance 2.0

La tendance mondiale est à la quête du bien-être par une alimentation alliant plaisir et équilibre. Dans cette optique, le fitness, la bonne forme physique et des soins adaptés ont toute leur place, avec la promesse de vieillir en bonne santé. Décryptage.

Reflet de nos habitudes, de nos valeurs et de notre culture culinaire, notre alimentation suit pourtant les tendances en vogue. Mais parallèlement à ces nouveaux modes d’alimentation plus ou moins sains, la restauration rapide et la malbouffe sont omniprésentes. Les sociologues imputent cela aux changements structuraux de la famille, parfois même au travail de la femme ( ?) et aux horaires de travail qui ont chamboulé la structure des repas. Une tendance qui n’est pas sans répercussion sur l’état de santé des Marocains, avec la recrudescence des cas d’obésité, de surpoids, de maladies chroniques comme le diabète, les cancers, etc. Manger sain et bouger plus devient dès lors une directive de santé publique.

Dis-moi ce que tu manges…

La recherche du plaisir gustatif et le désir de tester de nouvelles préparations alimentaires (sushis, pizza, burger, sandwich, etc.) contribue à installer de nouvelles habitudes. Mais cela ne va pas de pair avec l’équilibre nutritionnel. La préservation des saveurs ancestrales de la cuisine familiale pourra-elle résister à la montée en puissance des nouveaux produits aux saveurs innovantes, qui mettent en avant les dernières tendances en matière d’alimentation ? Une prise de conscience, timide certes, se fait sentir, et les Marocains s’intéressent de plus en plus à l’alimentation et à ses répercussions sur la santé. Toutefois, mieux manger coûte cher…

Ainsi, la prise de conscience de l’incidence de la nourriture sur la santé donne aujourd’hui lieu à des choix alimentaires parfois “irréfléchis”. Et s’il est certain qu’une alimentation saine et intelligente répond au besoin du corps et lui procure énergie positive et bien-être, certains choix diététiques peuvent s’avérer dangereux, voire provoquer des carences nutritionnelles. (pages 44-45). De plus, nous sommes bien loin de ces concepts qui fleurissent sous d’autres cieux, et qui parlent d’ingrédience, une contraction d’ingrédient et de conscience. Le terme cache, on s’en doute, le souci du consommateur de connaître la provenance et la composition des produits qu’il mange et les traitements qu’ils ont subis de la terre à la table.

Fitness & Co

La performance physique a pris ces dernières années le pas sur la minceur rachitique. Garder la forme ne veut absolument plus dire garder la ligne. Exit les corps minces sans aspérités à la limite du famélique au profit de la santé, de la force physique et des quadriceps galbés. Avoir un corps musclé est l’ultime quête de ces féru (e)s de sport qui investissent ces nouveaux temples de la remise en forme (pages 48-50).

La chasse aux mauvaises graisses

Affiner, sculpter et remodeler son corps passe également par la case des massages et autres soins localisés qui ont pour but de traquer les mauvaises graisses et la cellulite localisée. Dans ce sens, des technologies révolutionnaires et des cures minceur dernière génération promettent monts et merveilles (Pages 46-47). Mais l’hygiène de vie demeure la condition sine qua none pour mener à bien ce combat contre les amas graisseux. En un mot, vivre mieux, plus longtemps et toujours en bonne santé.

Interview de Dr Imane Slaoui, micronutritionniste

La micronutrition, c’est quoi au juste ?

La micronutrition est l’approche nouvelle de la nutrition. Elle prend en considération l’être dans sa totalité, avec sa génétique, les pathologies qu’il a ou qu’il risque de développer, son équilibre micronutritionnel, ses besoins en vitamines, en oligoéléments et  en nutriments essentiels. Elle n’a pas pour objectif principal de faire maigrir, mais plutôt d’accompagner la personne pour l’aider à adopter une alimentation santé, à mieux manger, et à garder un confort et une autonomie le plus longtemps possible. La micronutrition accompagne également toute une panoplie de malades chroniques, métaboliques ou auto-immunes dans le but d’améliorer leur quotidien.

Comment cela se traduit-il de façon concrète ?

Cela démarre par une consultation qui nous permet de définir le profil micronutritionnel du patient, de déterminer ses carences et l’alimentation qui lui convient le mieux, et ses besoins en compléments alimentaires pour un maximum d’énergie. L’accompagnement du patient atteint d’une maladie chronique se fera en fonction de la pathologie et du traitement allopathique qui lui a été prescrit. Cette première consultation dure généralement une heure et demie. L’exploration dépend bien évidemment du profil du patient et de ses antécédents médicaux.

Quels sont alors les interdits et les aliments à privilégier ?

Les aliments interdits seront ceux qui vont nuire à la santé. Un intolérant au gluten sera interdit de gluten, et un diabétique de sucre. Mais on n’est pas dans la restriction. On apprend plutôt à manger correctement en adoptant une alimentation saine. C’est une philosophie de vie et une éducation alimentaire.

Est-il facile de suivre au quotidien les consignes de la micronutrition ?

Ce n’est pas du tout contraignant. Il suffit de faire attention au moment de la préparation de son repas. Au restaurant, on fait attention au choix de son menu. Il y a des petites astuces qu’on apprend pour les appliquer au quotidien.

L’alimentation marocaine avec ses tajines s’adapte-t-elle à la micronutrition ?

L’alimentation marocaine s’adapte parfaitement au concept de la micronutrition, car elle est riche en couleurs, en légumes et en vitamines. En général, l’alimentation méditerranéenne est extrêmement healthy. υ

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