C’est le scandale du moment en Suisse. Hani Ramadan, le frère du controversé Tariq, a usé d’une métaphore un peu spéciale pour parler des femmes : “Une femme est comme une perle dans un coquillage. Si on la montre, elle crée des jalousies. Ici, la femme sans voile est comme une pièce de deux euros. Visible par tous, elle passe d’une main à l’autre.” Le pire, c’est que le directeur du Centre islamique de Genève n’a pas tenu ses propos devant ses acolytes extrémistes, mais dans la classe d’une école publique devant un public d’adolescents. Comment cela a-t-il été possible ? Une mère raconte que pour apaiser des tensions liées à l’islamophobie dans sa classe, une enseignante a invité un musulman en classe, qui a conseillé de faire venir Hani Ramadan. Le département de l’Instruction publique (DIP) du Conseil d’Etat de Genève a convoqué l’enseignante. “Les positions publiques de monsieur Ramadan sont incompatibles avec les valeurs et la mission de l’école publique”, a déclaré le porte-parole Pierre-André Preti. Hani Ramadan était enseignant dans le secondaire quand il a été licencié de l’instruction publique en 2003. En 2002, dans une tribune du Monde, il justifiait la lapidation.