Ayant baigné dans le monde du graphisme et du design, Ghizlane Agzenai a toujours eu un sens esthétique aiguisé. Cette jeune artiste a développé tout au long de son parcours un goût prononcé pour les signes de la modernité graphique : tags, graffitis, BD, jeux vidéo, etc. C’est donc sous cette influence qu’elle s’est passionnée pour l’art, et en particulier l’art urbain, véritable laboratoire de création visuelle. Ses œuvres, qu’elle nomme «Totem» en référence aux objets bienveillants, ont orné la façade du Musée Mohammed VI de Rabat, le mur d’Oberkampf à Paris et plusieurs espaces à Barcelone, en Espagne, et à Linz, en Autriche.
Adepte de l’abstraction géométrique, Ghizlane Agzenai a recours à des formes et à des couleurs contrastées, disposées en aplats, mais aussi parfois en sculpture pour jouer avec la perception des spectateurs. Inspirée par les espaces, l’artiste manipule à la fois l’image et l’arrangement de l’objet, de sorte à ce que son public observe, analyse, et devienne pour ainsi dire acteur de ses œuvres.