De l’amour… où ça ?

"Dans ce monde happé par la compétitivité, la rivalité, où l'on craint la montée de l'intégrisme et la perte de nos libertés, n'est-il pas nécessaire de réfléchir à la place que nous voulons donner à l'amour ?"

L’époque actuelle rime avec crise, restriction, révolution… rien de bien glamour ! Et le mois de février nous fait une piqûre de rappel en remettant à l’ordre du jour… l’amour. L’amour ? Par pudeur, par éducation, le sentiment amoureux ne s’affiche pas, chez nous. Il est rare de voir des couples marcher main dans la main ou s’embrasser dans la rue ! En revanche, on est au quotidien agressé par les fous du volant qui klaxonnent, grillent la politesse, n’hésitant pas à nous insulter ou à nous signaler gestuellement leur impatience, leur mécontentement, leur colère ! Tous les jours, des disputes éclatent dans les lieux publics parce que quelqu’un n’a pas respecté la file d’attente, a bousculé une autre personne sans même s’excuser, a manqué de respect à une tierce personne. On s’insulte, on en arrive parfois même aux mains. La drague qui se décline en propos obscènes ou en comportements irrespectueux est aussi une agression en soi pour les femmes que nous sommes. Tout cela fait partie de la vie normale, à laquelle on est habitué, qui ne nous offusque plus… mais osez glisser un baiser dans le cou de votre compagnon et vous serez fusillée du regard !Ça, ça ne se fait pas !Nous sommes économes, nous avons peur, nous ne voulons pas de manifestations d’amour. L’amour, quand il existe, se vit clandestinement, secrètement, encore tabou, interdit, comme quelque chose de mal et de sale. L’amour entre un homme et une femme doit forcément être contractualisé. Vécu en dehors d’une union sacrée, il ne respecte pas la loi, la religion et la société. Il provoque les autres et les dérange. Et en définitive, quand on a grandi dans une famille où, du couple parental, ne se dégageait aucune marque d’amour, peut-être de l’affection et du respect, mais jamais de gestes ou de mots amoureux; quand on a été forcé de vivre ses premières histoires d’adolescents en cachette ; quand on ne nous a pas appris ce qu’était la sexualité, on se débrouille avec les moyens du bord en essayant de vivre cette part de rêve si précieuse qu’est la connaissance de l’autre, la relation amoureuse, tout en la dissimulant comme une chose honteuse. Et à l’âge adulte, parce que l’amour a une place mineure, cachée, presque invisible, la perspective de beaucoup est juste de trouver un partenaire et de pouvoir l’épouser afin, non pas de donner à l’amour toute sa place, mais d’intégrer le moule social : s’autoriser en plein jour, en toute quiétude, à fonder un foyer, construire une famille sans ne rien déranger, ni personne. Mais l’amour dans tout ça ?Beaucoup pensent, à juste titre peut-être, que la Saint-Valentin est avant tout une affaire de pur marketing. Néanmoins, dans ce monde happé par la compétitivité, la rivalité, en crise identitaire, ce monde en pleine reconstruction où l’on craint la montée de l’intégrisme et la perte de nos libertés, n’est-il pas nécessaire de réfléchir, le 14 février prochain, à la place que nous voulons donner à l’amour qui devrait être au cœur de toute chose, respecté, et protégé ? Et la femme, qui porte et donne la vie, réceptacle du sacré et de l’humain réunis, écrind’amour et de générosité, devrait avoir sa place au cœur de toute chose. Car elle est Amour. â– 

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