La violence virtuelle fait de plus en plus de ravages. Mobilising for Rights Associates (MRA) en a bien conscience et vient de dévoiler quelques jours avant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, son rapport intitulé « Violence virtuelle, préjudice réel : Promouvoir la responsabilité de l’Etat en matière de violences faites aux femmes facilitées par la technologie au Maroc ». Réalisée en collaboration avec sept ONG marocaines, cette recherche examine et analyse les expériences des femmes et la réponse donnée par les acteurs publics aux violences faites aux femmes facilitées par les technologies de l’information et de la communication communément appelées TIC, comme l’explique MRA dans un communiqué, précisant que pour son rapport, elle s’est basée sur des consultations sur le terrain menées auprès de 1 800 femmes. Concrètement, ces violences 2.0 sont le harcèlement, les menaces, le chantage, ainsi que la diffusion non consensuelle des images privées à travers les réseaux sociaux, Internet, ou le téléphone. Les résultats ?
- Dans plus de la moitié des cas signalés, l’agresseur était inconnu de la victime ou avait agi de manière anonyme.
- Plus d’une femme sur quatre a déclaré avoir subi une forme supplémentaire de violence « hors ligne » liée à la violence « en ligne ».
- Seule une femme sur dix avait signalé la violence aux autorités publiques.
- La recherche a révélé quatre cas dans lesquels la victime de violence avait elle-même été poursuivie pour relations sexuelles illicites, et huit cas de tentatives de suicide des femmes, mais seulement neuf cas où des auteurs ont été arrêtés…
