COUPLE
Il est plus jeune que moi !
L’homme que j’aime a 10 ans de moins que moi et de mon côté, je suis divorcée avec deux enfants. Je vois bien qu’il est mal à l’aise par rapport à sa famille, à qui il ne m’a toujours pas présentée, bien que cela fasse deux ans que nous sommes ensemble. Je suis très amoureuse de lui, mais il faut bien que je me protège… Zohra, 45 ans, Casablanca.
â– Quand nous aimons une personne, nous l’acceptons telle qu’elle est, et non pas “sous conditions” ; et nous ne donnons de l’importance ni aux avis de la société, ni à ceux de la famille car nous sommes profondément convaincu que c’est “l’élue de notre coeur”. Votre partenaire craint très probablement le regard “désapprobateur” de ses proches car vous savez bien que dans notre société, se marier avec une femme plus âgée, divorcée et ayant des enfants, est malheureusement encore mal perçu et même critiqué ! Dans notre société, une majorité de gens accorde encore beaucoup d’importance aux apparences, au qu’en-dira-t-on, et non pas à la vraie richesse intérieure. Vous devriez donc exprimer vos craintes à votre bien-aimé, mettre au clair votre relation et son devenir. Ainsi, il se positionnera, prendra ses décisions, s’imposera face au monde entier… Ne faites pas l’autruche, la problématique est malheureusement réelle sous nos cieux. Fuir ou choisir, la solution de facilité vous fait peut-être perdre un temps précieux…
STÉRILITÉ
Sexe=grossesse
Mon mari et moi essayons d’avoir un enfant, en vain. A chaque fois que nous faisons l’amour, c’est dans l’espoir que je tombe enceinte et nous en sommes arrivés au stade où le désir sexuel n’est plus au rendez-vous. Avoir un enfant est devenu une obsession. Que faire pour éviter de faire sombrer notre couple ? Salima, 35 ans, Rabat.
â– Beaucoup de couples se sont piégés eux-mêmes à cause de leur désir obsessionnel d’avoir un enfant, en se focalisant sur leur rôle de procréateurs et en oubliant le côté agréable de la sexualité. En effet, la pression familiale : “Pour quand la bonne nouvelle ?” ; le regard inquisiteur de la société : “Pourquoi tardent-ils à avoir un bébé, c’est lui ou c’est elle ?” ; leur besoin inné d’être parents leur met une telle pression qu’ils angoissent, devenant malgré eux “des robots procréateurs”, oubliant leur féminité et leur masculinité, et même leur “humanité”, devenant une femme “à inséminer” et un homme “donateur de spermatozoïdes ”! Ils en oublient leur amour, leur sensualité, le plaisir de se retrouver l’un contre l’autre… Tout devient mécanique, ritualisé, anhédonique… Vous avez sûrement consulté des spécialistes, effectué des analyses médicales, pris éventuellement des traitements spécifiques et même des vitamines ! Alors maintenant, allez audelà de votre peur, concentrez votre attention sur le moment présent, prenez soin de vous et de votre partenaire, riez, sortez, jouissez du plaisir de la vie, et ayez la foi profonde que tout arrive à point. Vous devez lâcher prise, car quand le psychique est sous tension, le physique l’est également. Vous n’arriverez pas atteindre votre objectif de cette façon et ne faites que tourner en rond.
ADDICTION
Je suis accro aux jeux
Je dépense des sommes folles au casino ! J’ai aussi emprunté de l’argent à droite, à gauche, et aujourd’hui, je suis dos au mur. Il faut que je m’en sorte mais je ne sais pas comment lutter contre cette addiction… Maya, 32 ans, Marrakech.
â– Le fait que vous réalisiez que vous foncez droit dans le mur est déjà un grand pas vers la libération de votre addiction aux jeux de hasard. Je suis sûre que vous avez essayé toutes les méthodes que vous connaissez pour vous en sortir, mais en vain. Vous devez donc vous rendre à l’évidence : vous avez besoin de l’aide d’un spécialiste. Quand une personne tombe dans ce cercle infernal, c’est qu’au fond d’elle-même, elle souffre d’un manque émotionnel, qu’elle essaye de combler avec ce comportement maladif et répétitif. Ce n’est plus du plaisir, mais un besoin irrépressible pour ressentir un semblant de soulagement et de paix, qui sont en fait illusoires et surtout transitoires… Pour le moment, considérez votre addiction comme “votre bouée de sauvetage psychologique”, tout en sachant pertinemment que ce n’est pas la bonne solution à vos maux et qu’elle vous détruit à petit feu. Alors consultez au plus vite pour vous en débarrasser et au “pire”, l’échanger contre une autre bouée, plus bénéfique pour vous (travail, sport, lecture…), en attendant de retrouver la paix intérieure.
