Comment se protéger d’un chef toxique ?

Une ambiance saine au boulot repose en grande partie sur les qualités managériales du big boss. Mais il arrive que le manager instille une atmosphère malsaine et dissipe le goût du travail. Comment identifier dès lors un patron toxique ? That is the question ! Eléments de réponse(s).

Travailler dans une hiérarchie n’est pas toujours chose aisée. La responsabilité d’une atmosphère saine au boulot repose en grande partie sur les épaules du big boss. C’est à lui qu’échoit la mission de fixer et d’expliquer les objectifs. C’est lui qui décide de la rétention ou non de l’information.
Le  patron doit sanctionner les manquements graves, virer les incompétents. Il doit prendre soin de ses équipes, les aider à atteindre les objectifs de la boîte et à se réaliser. Quand la pression augmente, il se doit de protéger les vulnérabilités, de réduire  la tension jusqu’à un seuil supportable et gérable par l’ensemble de l’équipe… Mais il arrive que le manager soit source de conflits qui coûtent cher à la boîte et qu’il faille s’en protéger ?

Patron, cet (éternel) incompris ?

Dans un milieu de travail sain, on  bosse bien sûr, mais on apprend aussi et on s’épanouit. On atteint des objectifs, on relève des défis et on aime dépanner les collègues. Dans un tel environnement, peu de critiques,  pas (ou si peu) de rumeurs assassines. La confiance et la bonne humeur règnent.
Toute autre ambiance dans un environnement infesté par un patron toxique. Ce type de patron envenime l’ambiance, dissipe le goût du travail, bloque la créativité et fait fuir les compétences et taire les forces vives.
Comme chacun sait, les bons patrons ne courent pas les rues. Plus nombreux sont les petits chefs et patrons toxiques. C’est la mauvaise nouvelle. La bonne, c’est qu’aucun patron toxique ne peut rendre malheureux un subalterne si ce dernier prend la peine de s’immuniser contre la toxicité patronale.
Mais ne nous trompons pas de catégorie : Un patron bourru, qui se lève chaque matin du pied gauche n’est pas forcément un patron toxique. Un chef qui rabroue, qui dit que notre travail est bâclé à portée d’oreille des collègues ; un chef qui refuse d’entendre nos doléances (rejeton souffrant de maladie chronique ou  encore vieux parents hospitalisés), ce chef manque de doigté, il est insensible aux états d’âme de ses collaborateurs, mais il n’est pas toxique pour autant.

Un patron toxique, kézako ?

Un patron toxique est d’abord un patron incompétent. Il va au-delà d’ignorer les besoins de son équipe. Il prend des décisions dont les membres de son équipe font les frais. À coups de décisions contradictoires, il mène ses collaborateurs à l’erreur. Il est instable, ses colères sont mémorables, ses manières désagréables et, sans état d’âme, il humilie à tout-va.
Comment s’exprime son incompétence ? Jusqu’où peut aller son autoritarisme, son manque de discernement, de jugement ? Peu importe l’ampleur de sa perversité, quand ses carences détériorent le moral de l’équipe, il est temps d’agir.
Comment est-il possible qu’un tel profil ait été promu patron et qu’il soit maintenu aux commandes ?  Il est stérile de se poser la question quand on est au bas de l’échelle ou encore au milieu. Quelque part, tout en haut de la pyramide, une ou plusieurs personnes n’ont pas fait leur boulot comme il se doit.  Donc,  il faut réagir, pour sauver sa peau.
Les personnes prises dans les filets d’un patron toxique ont pour premier réflexe de répondre à ses exigences, encore et encore. Elles s’acharnent et cherchent à satisfaire leur supérieur hiérarchique car elles ont une conception erronée de l’autorité. Elles baissent les bras car le patron toxique réussit à  saper l’estime en soi de ses subalternes. Ces personnes finissent par se piéger car elles ne voient pas d’issue à une situation qui leur semble coulée dans le béton.
Quand on vit sous l’emprise d’un patron toxique, sans broncher, on se contente de se protéger. On apprend à se ménager. On a peur d’essuyer les foudres du patron alors on ne développe plus ses talents, on se tient à carreau. On manque ainsi les occasions de s’épanouir. Bref, quand pour seul horizon, on n’envisage que le repli sur soi, petit à petit, on s’éteint.

Changer de cap !

On peut penser qu’un  cadre compétent qui vit avec un patron toxique sans intervenir n’est plus une victime, il devient complice de sa propre destruction. Il est vrai qu’on ne peut pas toujours changer de patron, mais on peut devenir patron de son propre changement !

Plus facile à dire qu’à faire ? Inexact. Nombreux sont les cadres qui ont connu l’enfer d’avoir un big boss qui broie tout sur son passage, à commencer par la carrière de ses collaborateurs. Nombreux sont ceux qui ont réussi à protéger leur carrière sans y laisser leur âme. Quelques élus (es)  ont même  réussi à se débarrasser de l’influence d’un chef toxique  tout en augmentant leurs chances de grimper dans la hiérarchie !  Tous ceux qui ont décidé de ne plus subir l’influence d’un patron toxique ont rapidement noté un changement positif dans leur quotidien au boulot. Ils ont acquis une meilleure connaissance de leur tâches et ont goûté à la satisfaction d’atteindre leurs objectifs.

Quand on échappe aux griffes d’un patron toxique à force de volonté, on revient plus ouvert aux idées neuves et on améliore nos rapports avec des collègues et des supérieurs compétents. On apparaît plus énergique et on cultive de mieux en mieux l’esprit d’initiative.

Bref, on apprend à ne plus attendre que notre hiérarchie nous rende plus heureux, on s’en occupe nous-mêmes ! 

Comment gérer un patron toxique

Selon le type de chef à qui l’on a affaire, la vie professionnelle peut devenir stressante, frustrante, voire carrément aliénante. Vivre épanoui au boulot c’est possible, à condition de quitter le siège de la victime et de prendre en main les rênes de son bien-être au boulot. Personne n’a le droit de porter atteinte à notre intégrité, à notre bien-être, au boulot comme ailleurs !

Voici quelques pistes pour faire face aux méfaits d’un patron toxique :    

– Faire l’inventaire de ce qui nuit à son bien-être au travail ;

– Revoir son acceptation de l’autorité et exiger le respect ;

– Mettre à contribution les structures syndicales ou équivalentes ;

– Si le patron est la raison principale de notre  mal-être au boulot, faire la liste des comportements et  attitudes de ce dernier qui usent et érodent la confiance en soi.

– Établir ses propres limites et choisir le moment propice pour en discuter avec son supérieur hiérarchique ;

– Observer autour de soi les collègues qui trouvent grâce aux yeux du patron. Apprendre auprès d’elles, identifier deux ou trois choses à tenter pour améliorer son quotidien au travail sans dénigrer notre conception de l’éthique.

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