Caftan 2018 : Nisrine Ezzaki Bakkali, Moroccan Matriochkas

La passion a guidé Nisrine Ezzaki Bakkali dans la conception d’une collection aussi sophistiquée qu’élégante. Son clin d’œil au pays des Tsars s’étant conjugué avec des inspirations fassies et berbères, elle a mis en avant la préciosité du détail, la transparence et les couleurs flamboyantes pour habiller ses caftans d’une aura particulière.

Que vous inspire le thème Ethnies ?
Un tour du monde, car qui dit ethnie, dit une visite même virtuelle de tous les pays de la planète.

À la découverte du thème, quelle image vous est venue à l’esprit ?
La Russie parce que c’est un pays que j’aime spécialement. J’adore son architecture, son histoire, sa langue que je parle, ou encore ses vêtements. Ces derniers ont beaucoup de points communs avec les habits marocains notamment au niveau des broderies.

Quel a été le point de départ de votre collection ?
Les couleurs et les tissus. Je voulais des couleurs flamboyantes et de la transparence, de quoi me donner beaucoup d’inspiration.

Quels sont les points forts de votre collection ?
Je l’ai faite avec énormément d’amour et de minutie. Chaque bout de cette collection fait partie de moi. Les points forts sont la fraîcheur des couleurs, la traduction d’une broderie en perlage, et la transparence c’est-à-dire qu’à travers le premier tissu on peut apercevoir le deuxième et ainsi de suite jusqu’au troisième.

Quel qualificatif définirait le mieux votre collection ?
La fraîcheur et la subtilité.

À quelles ethnies avez-vous rendu hommage ?
J’ai fait un matching entre l’ethnie russe, fassie et berbère car j’ai trouvé qu’ils avaient beaucoup de points communs. J’ai également pensé à la culture fassie parce qu’elle représente mes origines mais aussi en raison de sa broderie qui est magnifique, comme c’est le cas également pour la berbère.

Sur quelles couleurs et matières avez-vous choisi de travailler pour cette collection ?
Cette année, je me suis vraiment lâchée sur les couleurs. Cela va du jaune criard, au vert anis fluorescent, en passant par du magenta ou du turquoise. Ce sont des couleurs très vives. Côté matière, j’ai opté pour de la soie transparente, du  brocart, du brochéde soie et de la dentelle.

Quelles innovations avez-vous introduites sur le caftan cette année ?
Il y en a beaucoup. J’ai travaillé avec de nouvelles méthodes de perlage. Ainsi, pour la première fois, j’ai incrusté de petits bouts de tissus foncés au milieu des perles. J’ai aussi opté pour des manches un peu plus larges que d’habitude, sans parler des couleurs choisies très lumineuses. Je ne me suis posée aucune limite. J’ai même conçu de petites couronnes à la russe en guise de bijoux, et j’ai aussi imaginé une ceinture avec deux mains de Fatma sur le devant. J’y ai mis de petites pièces d’argent plaquées or de 24 carats en guise de henné. Cela symbolise un état d’esprit, signifiant l’ouverture de notre caftan marocain sur le monde entier.

Comment voyez-vous l’évolution de votre travail au fur et mesure de votre participation à Caftan ?
Caftan m’a tout apporté et j’en suis reconnaissante. J’ai été connue à travers ce magnifique événement même si j’ai participé à d’autres défilés dans plusieurs pays, mais celui-ci reste le meilleur. Il a une place particulière dans ma vie et dans mon cœur.

Depuis votre première participation en 2009, y a-t-il un détail sur vos caftans qui ne change jamais ?
Non, car j’adore le changement et l’innovation. En plus, je juge sans cesse mon travail. Je suis en quelque sorte une éternelle insatisfaite.

Qu’est-ce qui vous rassure ?
Ce sont les commentaires que je reçois après un défilé sur les réseaux sociaux de personnes que je ne connais parfois même pas. C’est également ma sœur et ma mère qui m’encouragent ainsi qu’une très bonne amie qui me booste.

Si je vous dis, “avec vous, le caftan rime avec…”, que répondez-vous ?
Mon équilibre. Pour moi, la création d’un caftan est plus qu’une passion, j’y trouve ma paix. 

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