Nombreux sont les pères qui sont maladroits avec les tout petits. Certains ont peur de leur faire mal, d’autres se sentent incompétents, impuissants devant les pleurs du bébé… Ils craignent d’être jugés négativement par l’entourage. Il y a aussi ceux qui se sentent en compétition avec ce nouveau venu, qui accapare l’attention de leur partenaire. Et pour ces raisons, entre autres, ces papas s’occupent peu ou pas du nourisson, demeurent donc malhabiles à décoder les gestes et comportements de ce dernier et le cercle vicieux se referme ainsi ! Comment le briser?
D’abord, il faut comprendre pourquoi ce papa évite les contacts avec son enfant. Il se peut qu’il ne s’en rende même pas compte ! Or, cette prise de conscience est nécessaire. Elle passe par l’échange. Il faut oser formuler des hypothèses et questionner le père : “Tu trouves que je m’occupe trop du petit ?” ; “Tu as peur de le blesser ?” ; “Tu crains d’être jugé ?”… Beaucoup de mamans tombent dans le piège de la (sur)compensation en mettant les bouchées doubles pour palier l’éloignement du père. La conquête de la parité passe aussi par l’égalité du temps alloué au nouveau né.
Tous les papas sont aptes à développer les compétences nécessaires pour s’occuper du bébé, au même titre que les mamans. C’est par l’expérience que s’acquière l’assurance.
Nos remerciements à Batoul El Harti, psychiatre.