Tout a commencé par une fuite le jour de l’examen de mathématiques. Des élèves en possession de l’énoncé et des réponses, sont allés jusqu’à publier la chose sur les réseaux sociaux. Scandale, suspension de l’épreuve et marche de protestation devant un lycée de Lissasfa. Un enseignant originaire de Fès est mis en cause, soupçonné d’avoir communiqué les sujets à quelques uns de ses étudiants.
De là les nouvelles sont allées très vite et le ministère de l’éducation nationale s’est retrouvé obligé de se prononcer pour calmer l’ire des lycéens, qui devront tout de même repasser l’examen en question ce vendredi. L’évènement n’a évidement pas manqué d’être repris par les jeunes politiques de l’USFP et de l’Istiqlal qui réclament à présent la démission du ministre Rachid Belmokhtar. Un effet boule de neige qui soulève d’autres questions : la crise du système éducatif, l’intégrité des enseignants et un certain vide juridique pour palier un scénario qui (mine de rien) se répète d’une année à l’autre.
Paru il y a quelques heures, un communiqué officiel a fait mention d’une enquête visant à mettre la main sur tous les coupables mais les sanctions prises dissuaderont-elles vraiment les fraudeurs à l’avenir ? Le doute pèse.