C’est un projet pilote : le projet IRTIQAA « Autonomisation des femmes travailleuses migrantes circulaires au Maroc » porté par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il été mis en œuvre entre octobre 2020 et septembre 2022, grâce au financement du Fonds de l’OIM pour le développement, dans trois régions pilotes, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra et Casablanca-Settat. Il a consisté en un appui à l’ANAPEC dans la conception d’une prestation d’accompagnement répondant aux besoins spécifiques des travailleuses saisonnières marocaines participant au programme de migration circulaire entre le Maroc et l’Espagne afin de contribuer à leur autonomisation via l’entrepreneuriat.
Le programme de migration circulaire entre le Maroc et l’Espagne, géré depuis 2006 par l’ANAPEC, permet à des milliers de femmes de travailler pendant quelques mois dans la province de Huelva. Cette initiative contribue à combler les besoins de main-d’œuvre en Espagne et apporte des revenus supplémentaires importants aux femmes saisonnières et à leurs familles. En effet, selon l’étude menée dans le cadre du projet IRTIQAA ayant permis, entre autres, de mieux comprendre l’impact de cette migration circulaire sur le quotidien des femmes bénéficiaires et leurs vies familiales, 83% d’entre elles déclarent assumer financièrement leur famille à leur retour d’Espagne. Cependant, la situation de ces travailleuses reste précaire. Avec un niveau d’instruction limité et venant pour la plupart de foyers sans emploi fixe, elles n’ont pas de réelles perspectives professionnelles quand elles reviennent au Maroc.
Le projet IRTIQAA a permis d’outiller l’ANAPEC et les acteurs institutionnels impliqués dans ce processus mais également de renforcer les capacités de l’agence dans la mise en œuvre de programmes d’assistance
à l’autonomisation de ces femmes, à travers l’expérience entrepreneuriale. La cérémonie de clôture a été l’occasion de présenter les principaux résultats du projet IRTIQAA et d’appeler à l’engagement des partenaires pour une durabilité des acquis, notamment à travers une meilleure synergie entre les différents acteurs aux niveaux national, régional et local pour améliorer l’accompagnement pré et post-retour des travailleuses saisonnières.
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Pour la Cheffe de mission de l’OIM au Maroc,Laura Palatini, « le programme de mobilité circulaire entre le Maroc et l’Espagne est une illustration de l’important levier économique que constituent les migrations sûres, ordonnées et régulières voulues par le Pacte mondial. Le projet IRTIQAA a également contribué à la Stratégie en faveur des Marocains du Monde en favorisant la contribution des travailleuses saisonnières au développement social du Maroc et en assurant la protection de leurs droits et intérêts. L’OIM et l’ANAPEC poursuivent leur collaboration dans ce sens, notamment dans le cadre du Mémorandum d’entente entre nos deux institutions qui a été signé en août 2022 ».
De son côté, Noureddine Benkhalil, Directeur Général de l’ANAPEC, a souligné qu’ « avec une meilleure compréhension des réalités socio-économiques vécues par les travailleuses saisonnières, nos conseillers ont pu maîtriser des outils d’accompagnement répondant au plus près à leurs besoins spécifiques en matière d’entrepreneuriat. Les efforts de tous les partenaires doivent rester mobilisés pour poursuivre nos actions et mettre en application les acquis importants de cette initiative ».