Ces ates qui “portent atteinte à la dignité des femmes et violent leur droit à la sécurité, sont l’expression des nombreux dysfonctionnements juridiques et institutionnels qui permettent souvent aux auteurs de violence d’échapper aux sanctions ou d’avoir une sanction symbolique dans les cas d’abus de pouvoir”, alerte l’association qui pointe du doigt la banalisation de la violence à l’égard des femmes.
Parmi les mesures préconisées par l’ADFM pour agir efficacement contre ce phénomène, il y a notamment : un appel à la refonte de la législation pénale, notamment en matière de lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes ; l’harmonisation de la loi 103-13 avec les engagements internationaux du Maroc ; la ratification de la convention n° 190 de l’Organisation Internationale du Travail relative à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail ; la mise en place de l’Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes les formes de Discrimination ; la mise en place dans tous les établissements d’une politique de lutte contre le harcèlement sexuel ainsi que des mécanismes de recours et des dispositifs de prévention, d’orientation et d’accompagnement des victimes ; l’élaboration d’une stratégie d’information et de sensibilisation adaptée aux intervenants et usagers des différents secteurs pour lutter contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes.