L’affaire avait fait grand bruit l’année dernière au Maroc, et suscité une vive indignation. Les faits remontent à juin 2019 quand un individu a séquestré, torturé, violenté et violé Hanane, jeune femme âgée de 34 ans en utilisant une bouteille en verre. L’un de ses complices avait filmé ces scènes atroces qui se sont déroulées dans la médina de Rabat en les diffusant sur les réseaux sociaux.
Le meurtre de Hanane avait fait réagir plusieurs associations de défense des droits des femmes au Maroc, dont l’Association démocratique des Femmes du Maroc qui se sont constituées partie civile et n’ont eu de cesse de réclamer justice pour Hanane.
Ce 10 février, la Cour d’appel a confirmé les peines à l’encontre des accusés. C’est ainsi que le principal accusé, âgé de 48 ans, convaincu des chefs d’inculpation suivants: “meurtre avec préméditation”, “torture et mauvais traitements”, “séquestration accompagnée de torture”, “viol avec violence”, “atteinte à la pudeur avec violence”, “ébriété publique” et “consommation de psychotropes”a été condamné à la peine capitale.
Les autres accusés dans cette affaires, âgés entre 33 et 61 ans, ont été quant à eux condamnés pour avoir “participé à un homicide intentionnel”, “avoir sciemment fourni un lieu de séquestration”, mais aussi pour “non-assistance à personne en danger”, “incitation au crime”, “non-dénonciation d’un crime en sachant qu’il s’était produit”, l'”enregistrement d’une vidéo sans le consentement de la victime” et pour “diffamation”. L’individu ayant enregistré les images du viol a écopé de 20 ans de prison ferme et les 8 autres complices de 5 ans de prison ferme chacun.
Pour rappel, la peine de mort n’est plus appliquée au Maroc depuis 1992, car le pays applique un moratoire de fait sur la peine capitale