Il n’y a pas à avoir honte de ses émotions. Il nous arrive à tous d’être blessés et d’en pleurer. Avoir du chagrin n’est pas un signe de fragilité, ni un aveu de faiblesse. C’est une démonstration d’humanité qui pourrait et devrait faire réfléchir cet ado, même s’il ne laisse rien apparaître de ses états d’âme. Une preuve spontanée, par les larmes, peut donner de meilleurs résultats que mille discours sur l’inadéquation de propos blessants adressés à ses propres parents.
Les jeunes, au sortir de l’enfance, continuent à penser que les parents sont des espèces de héros inébranlables, qu’ils sont capables de quasiment tout encaisser. L’heure d’apprentissage des limites a sonné. Mais point trop n’en faut. S’effondrer à chaque crise de communication n’est pas la solution. Les adolescents vont sans cesse tester “l’endurance” des parents pour construire leur propre carapace.
Si les larmes deviennent source de culpabilité chez cet ado, elles deviennent contreproductives. Si l’un des parents est déstabilisé par la cruauté des propos tenus à répétition par son fils, il faut que l’autre prenne le relais.
Nos remerciements à Batoul El Harti, psychiatre.