En partenariat avec la galerie Tindouf, l’Institut français de Tanger abrite, du 11 février au 18 mars 2022, les travaux d’Abdelmalek Berhiss et d’autres artistes souiris. Parmi eux, Mohamed Tabal, Ali Maimoun, Azzedine Sanana, Abdelkader Bentajar, Hamou Aït Tazarin, Youssef Aït Tazarin, Aicha Aboutaleb, Said Ouarzaz, Regragui Bouslai, Mustapha Asmah
Alors qu’il n’était âgé que 19 ans, Abdelmalek Berhiss est entré à la galerie Damgaard, du nom de Frédéric Damgaard, historien et critique d’art danois qui a dédié cet espace aux artistes d’Essaouira. Avec Abdelmalek Berhiss, Mohamed Tabal et Ali Maimoun sont les premiers à l’intégrer. Les artistes sont de plus en plus nombreux à affluer et dévoiler leurs créations, nourris par l’énergie mystique et créative de Essaouira, anciennement Mogador, passage obligé pendant des siècles de la route caravanière.
Damgaard fait rayonner le travail des artistes souiris au Danemark, en Suisse, en France et à travers l’Europe pour le plaisir du grand public. Il ne faut cependant pas tomber dans le piège de croire que ces artistes ont attendu d’être exposés pour créer, ils portent en eux une volonté et un désir de peindre qui dépassent tout académisme. Essaouira, ville habitée par les éléments est leur muse, leur quotidien, une source d’inspiration sans fin. Le travail des artistes d’Essaouira parle un langage universel, voyage et fusionne à toute autre culture qui l’invite dans son monde.
Ainsi naît « l’école informelle d’Essaouira », une « école de vie » qui a su faire du Maroc une terre de liberté et une terre de création. Une « école » où les pêcheurs, artisans et fonctionnaires peuvent aussi être de formidables artistes autodidactes qui expriment fièrement leur singularité et leurs richesses à travers des œuvres à la fois instinctives et réfléchies.